Harcèlement de rue : 10 stratégies imparables

La loi protégeant les droits des femmes dans l’espace public n’a pas changé pour autant les mentalités. Nos stratégies pour sortir avec le moins de dégâts possible.  

L’habit fait la nonne

S’habiller en accordance avec l’espace public exige que l’on prenne un certain nombre de précautions. Le combo jupe courte et talons hauts est joli certes, mais attire les regards, aiguise les langues et restreint les mouvements si un harceleur menaçant nous oblige à courir.

 

Se maquiller en milieu hostile

Parce que certains voient des signaux partout, il faut aussi choisir son rouge à lèvres en fonction de la réaction que cela puisse induire chez de parfaits inconnus.

 

Plus concentrée qu’un rapace

Au Maroc, on ne se balade pas seule, mais on se déplace d’un point A à un point B. Avant de sortir, on visualise son trajet et on le dessine sur une carte mentale en prenant en compte certains paramètres comme les degrés de sécurité et de luminosité.

 

Quid de la locomotion ?

La voiture est cette bulle en acier qui nous autorise l’impensable : porter ce qu’on veut, faire ce qu’on veut et aller où l’on veut sans être exposées aux frotteurs. Sinon, et selon ses moyens, c’est petit taxi, tramway, grand taxi et bus. Autrement dit l’enfer sur terre.

 

Le jogging, une autre affaire de sexe

D’abord, il est tacitement proscrit de courir n’importe où, il faut le faire à la corniche. Ensuite vient la question vestimentaire. C’est important, car quand le sage montre la femme qui court pour améliorer sa santé cardio-vasculaire, l’idiot regarde ses fesses.

 

Louer à la bonne adresse

Contrairement aux Occidentales, nous n’avons pas le privilège d’habiter seules dans un quartier financièrement accessible. La tranquillité, la sécurité et la discrétion s’achètent au prix fort.

 

La tactique du samedi soir

Avant de sortir le soir, il faut d’abord décider avec qui, où et comment. Si ce n’est pas avec un mâle, ça sera avec un groupe de copines, jamais seule. Et toujours en voiture ou un taxi que l’on appellera à l’avance.

 

Horloge biologique et patriarcale

La journée commence au lever du soleil et se termine à son coucher. Tout doit être fait pendant qu’il est encore jour, sinon c’est suspicieux, car si un malheur vous arrive, la première question que l’on vous posera c’est qu’est ce que vous faisiez à tel endroit à telle heure.

 

Apprendre à gérer les prédateurs

Faites toujours confiance à votre instinct, si vos poils s’hérissent, prenez le premier taxi qui s’arrête ou réfugiez-vous chez un épicier. Beaucoup d’hommes nous mènent la vie dures, mais n’oublions pas que d’autres seront toujours prêts à nous aider en cas de danger.

 

Sourire ou montrer ses dents ?

 “Pourquoi tu ne souris pas a zzine ?” Nous tirons la tronche parce que la moindre démonstration d’amabilité est prise pour une invitation à l’accouplement. Du coup, tant que la gentillesse est mal interprétée, on froncera les sourcils.

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