Confiance

L’école publique doit restaurer sa légitimité symbolique et regagner la confiance des familles.

Il n’y a pas si longtemps, l’école publique marocaine, malgré ses lacunes, faisait figure de référence. Elle s’imposait comme la voie la plus sûre vers un enseignement rigoureux et de qualité. L’enseignement privé, lui, était perçu comme une solution de dernier recours.

Ce temps est révolu. Une véritable inversion des perceptions s’est opérée depuis. L’école publique est désormais vécue comme un choix par dépit, dicté par un manque de moyens, par l’absence d’offre privée dans certaines zones… Comment un tel revirement est-il survenu ? Comment expliquer l’essor spectaculaire de l’enseignement privé et la migration massive vers ses bancs, reléguant le public à une image dévalorisée, associée à des conditions d’accueil difficiles et des apprentissages fragilisés ?

Il serait réducteur, voire inexact, d’affirmer que la qualité pédagogique de l’enseignement privé dépasse systématiquement celle de l’école publique. Qu’est-ce qui pousse donc des familles aux revenus modestes à consentir à d’immenses sacrifices financiers pour inscrire leurs enfants dans une école privée, en écartant totalement la perspective de l’école publique ?

Il est indéniable que, dans bien des cas, les conditions d’accueil, d’encadrement et de scolarisation offertes par les établissements privés se révèlent plus favorables. Mais la réponse ne peut se résumer à cela. Elle réside aussi dans une perception prégnante au sein de la société marocaine : celle selon laquelle l’école publique équivaut à une condamnation de l’avenir scolaire et professionnel de l’enfant…

L’enjeu pour l’école publique n’est pas seulement celui de la performance académique ; c’est aussi une question d’image. L’école publique a souffert d’une érosion progressive de sa crédibilité, tandis que l’école privée, elle, a su construire un récit rassurant, séduire les familles et se présenter comme un gage de réussite.

Ce face-à-face constitue une anomalie. Car, dans leur essence, les deux systèmes devraient se compléter et coexister harmonieusement, dans une logique d’enrichissement mutuel et de diversification de l’offre éducative. L’existence de l’un ne saurait, en principe, se faire au détriment de l’autre.

Qu’a donc su réussir l’école privée, en termes de stratégie d’image et de valorisation, que l’école publique peine encore à accomplir ? Force est de constater qu’au-delà de la question cruciale de la qualité de l’enseignement et de son nécessaire redressement, l’école publique doit aujourd’hui relever un défi supplémentaire : restaurer sa légitimité symbolique et regagner la confiance des familles, en réinvestissant le champ de l’image et de l’assurance.

Mais au-delà de cette observation, il faut reconnaître que l’espoir est là. Pour la première fois, une réforme éducative semble s’inscrire dans la durée, portée par une forte volonté politique. Le gouvernement actuel a placé l’école publique au centre de son action, lui accordant des moyens renforcés et une vision plus claire.

Bien sûr, les défis demeurent immenses. Mais une dynamique est enclenchée, porteuse d’espoir. L’éducation n’est plus un dossier parmi d’autres : elle redevient un levier fondamental du développement national. Ce qui se joue dans les salles de classe dépasse les diagnostics et les statistiques : c’est la promesse faite aux enfants d’aujourd’hui et de demain d’une école qui instruit, qui élève et qui prépare un Maroc plus juste, plus compétent et plus ouvert.

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