S’inscrivant en phase avec les 16 jours d’activisme de l’ONU contre les violences basées sur le genre, cette conférence-débat a pour objectif de sensibiliser sur l’importance de transformer les normes sociales, notamment les croyances et stéréotypes, qui, au sein de la société marocaine, contribuent à perpétuer les violences faites aux femmes, pour mieux prévenir et éradiquer ces violences.
Elle a connu la participation d’un parterre d’expert(e)s, notamment El Khamis Fadili, avocat au Barreau de Casablanca, Selma El Hassani Sbai, professeure de droit privé à l’Université Mohammed V de Rabat et présidente de l’Association Marocaine des Docteurs en Droit (AMDD) et Soumicha Riyaha, présidente de l’Association marocaine pour les Droits des Femmes (AMDF).
Au cours de cette conférence, El Khamis Fadili a fait un état des lieux sur la législation existante sur les violences faites aux femmes, notamment la loi 103.13, ainsi que le Code pénal, tout en abordant les lacunes dans leur application.
Pour sa part, Selma El Hassani Sbai a traité de l’impact de la montée en puissance des violences à l’égard des femmes dans l’espace numérique, qualifiant celles-ci de facteur d’aggravation des violences faites aux femmes. Au Maroc, a t-elle souligné, la violence numérique touche 1,5 million de femmes marocaines, soit 14% de femmes marocaines (15-74 ans) et 35% de femmes âgées de 15-25 ans, selon les chiffres du HCP.
Pour prévenir ces violences, a indiqué pour sa part Soumicha Riyaha, il est important de démanteler les croyances et attitudes sociales qui perpétuent ces violences faites aux femmes, à travers l’éducation et la sensibilisation de la société, notamment les jeunes au sein des établissements scolaires et universitaires, les maisons de jeunes, mais aussi sur les réseaux sociaux.