L’initiative a rapidement fait réagir. Sur les réseaux sociaux, les images de façades épurées se multiplient, accompagnées de commentaires partagés. Si certains applaudissent cette mesure, saluant une modernisation nécessaire du paysage urbain, d’autres dénoncent une approche trop radicale, pointant l’absence de solutions alternatives pour ces équipements essentiels.
Selon les autorités, cette campagne s’inscrit dans un programme plus large de mise à niveau de la ville, en prévision des grands événements internationaux à venir. Elle repose sur un décret communal de 2018, qui interdit l’installation d’antennes et climatiseurs en façade, imposant leur fixation sur les toits ou dans des espaces dédiés. Pourtant, dans de nombreux quartiers, ces installations restent la seule option viable pour capter les chaînes satellitaires ou assurer un minimum de confort thermique.
Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, avait déjà mis en garde contre l’occupation non autorisée de l’espace public, soulignant que ces aménagements anarchiques entravent le développement urbain. Rabat n’est pas la seule concernée : Casablanca mène une politique similaire, visant à transformer la métropole en une ville plus moderne et ordonnée.
Cette campagne marque une nouvelle étape dans la revalorisation des villes marocaines. Mais entre impératif esthétique et réalité du quotidien des habitants, l’équilibre reste à trouver…