Le rapport de l’OMS, “Corporal punishment of children: the public health impact”, présente une analyse détaillée des violences physiques infligées aux enfants. Il révèle qu’entre 25 % et 50 % des enfants subissent aussi des violences à l’école, selon les pays. Ces mauvais traitements sont fréquents dans les foyers mais aussi dans la sphère éducative.
Des dommages profonds et durables
L’OMS met en garde : les châtiments physiques déclenchent des réactions biologiques comme une surproduction d’hormones de stress, des altérations cérébrales, et impactent lourdement le développement cognitif et émotionnel. Les enfants exposés sont 24 % moins susceptibles d’être “développementalement sur la bonne voie”. Ils sont aussi plus enclins à souffrir d’anxiété, de dépression, d’instabilité émotionnelle, voire de comportements violents ou suicidaires à long terme.
L’OMS insiste sur la nécessité de combiner les lois interdisant ces pratiques avec des campagnes de sensibilisation, et des programmes de soutien pour les parents et enseignants, afin de promouvoir des méthodes éducatives non violentes. L’action légale seule ne suffit pas
Ainsi, ce rapport de l’OMS est un signal fort : les châtiments corporels représentent un grave problème de santé publique, sans avantage réel pour personne. Protéger l’enfance implique désormais de rompre le cycle de la violence en le remplaçant par des pratiques éducatives bienveillantes.