Organisé conjointement avec la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et le Bureau des Nations Unies pour la Coopération Sud-Sud, cet évènement a connu la participation de plusieurs chefs d’Agences internationales spécialisées et de ministres africains, dont M. Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
Cette rencontre a ainsi été l’occasion de replacer la thématique de la connectivité africaine au centre des discussions multilatérales, et de contribuer au plaidoyer international pour une Afrique résiliente et prospère, tout en soulignant le rôle stratégique de la connectivité africaine dans la réalisation des agendas régionaux et internationaux, y compris l’agenda 2030 pour le développement durable et l’intégration africaine.
Lors de cet évènement, les participants ont relevé que l’Afrique connaît une transformation économique et sociale sans précédent, portée par des initiatives et des projets continentaux transformateurs, dont la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), faisant observer que cette dynamique est freinée par un déficit de connectivité qui limite le potentiel d’intégration et de croissance d’un continent qui dispose de tous les atouts et ressources pour émerger et emprunter le chemin d’une croissance durable bénéfique à tous les pays du continent.
Dans le secteur des infrastructures physiques, les intervenants ont fait remarquer que la faiblesse et l’insuffisance de routes, de chemins de fer, de ports et aéroports modernes et de corridors logistiques entravent la fluidité des échanges, précisant que moins de 17% des échanges en Afrique se déroulent entre pays africains.
Ainsi, les coûts de transport en Afrique figurent parmi les plus élevés au monde, réduisant la compétitivité des entreprises et limitant les retombées attendues de la ZLECAf, ont-ils déploré.
Dans le secteur de l’énergie, les participants ont indiqué que plus de 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité, expliquant dans ce sens que le manque d’interconnexions entre réseaux nationaux fragilise la sécurité énergétique et ralentit les processus d’industrialisation.
Ils ont, en outre, fait constater que le continent dispose de potentiel énorme dans le domaine de l’énergie et plus particulièrement les énergies renouvelables, ce qui offre une opportunité unique pour accélérer les efforts visant une intégration énergétique durable à l’échelle sous-régionale voire continentale.
L’Afrique reste le continent le moins connecté au monde. Selon l’Union internationale des télécommunications, seulement 38% de sa population est connectée en ligne en 2024, bien en deçà de la moyenne mondiale qui est de 68%.
Cette fracture digitale freine la transformation numérique, prive la jeunesse d’opportunités d’éducation, d’innovation, d’emploi et creuse les inégalités et les disparités entre les zones urbaines et rurales à l’intérieur des pays et à l’échelle du continent.