La ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Naïma Ibn Yahya, a détaillé lundi à Rabat les principaux axes du projet de politique familiale sociale, élaboré par son département à la lumière d’une enquête de terrain menée dans plusieurs régions du Royaume. Ce projet, actuellement en phase d’approbation, s’inscrit dans la continuité des Hautes Orientations Royales et vise à répondre de manière structurée et intégrée aux attentes des familles marocaines.
Intervenant à la Chambre des représentants, la ministre a expliqué que cette politique repose sur plusieurs piliers essentiels. Elle ambitionne d’abord de renforcer la résilience des familles face aux défis économiques et sociaux, tout en consolidant leur cohésion interne. L’éducation aux valeurs, notamment celles liées à la solidarité et à la citoyenneté, figure également parmi les priorités identifiées.
Le projet met également l’accent sur le développement de la prise en charge familiale, le soutien mutuel entre générations et la protection des droits individuels, avec une attention particulière portée aux enfants et aux personnes âgées. À cela s’ajoute un volet institutionnel, visant à améliorer la gouvernance, les dispositifs de coordination et les outils de suivi à travers la mise en place de mécanismes de veille et de collecte de données sociales.
L’élaboration de cette politique a suivi une démarche participative. Selon la ministre, elle a donné lieu à des concertations avec différents départements ministériels et parties prenantes dans cinq régions du pays. L’objectif était de cerner au plus près les besoins réels des familles et de garantir une convergence des politiques publiques en matière sociale.
In fine, Naïma Ibn Yahya a annoncé qu’une stratégie nationale pour l’économie de prise en charge sociale est également en cours de préparation. Celle-ci aura pour objectif d’alléger le poids financier qui pèse sur les familles, notamment pour les soins liés à la petite enfance et au vieillissement de la population, tout en tenant compte des mutations démographiques et des besoins émergents.