La distribution sera assurée par les chambres d’artisanat et concerne les artisans déjà inscrits au Registre national. Cette carte marque la mise en œuvre concrète de la loi 50-17, qui encadre l’exercice des métiers artisanaux et donne un statut clair à l’artisan comme au maître-artisan. Pour les autorités, il s’agit d’un pas décisif dans la formalisation d’un secteur longtemps marqué par l’informel et la dispersion.
Au-delà de l’identification, la carte ouvre la voie à de nouveaux droits et services. Elle facilite l’accès aux dispositifs de protection sociale, aux financements dédiés, aux programmes de formation et aux salons professionnels. Elle devient un outil d’insertion économique, capable d’élargir les opportunités des artisans et de mieux les intégrer dans les chaînes de valeur.
Cap sur la digitalisation
Cette nouvelle génération de cartes s’inscrit dans un écosystème en pleine mutation, avec une plateforme digitalisée, un suivi simplifié et une meilleure traçabilité des activités. Le ministère vise une base de données fiable pour adapter les politiques publiques, soutenir les filières porteuses et accompagner l’artisanat à l’heure du numérique.
En préparant 300.000 cartes professionnelles, le Maroc envoie un message clair. Moderniser l’artisanat, c’est reconnaître la place de ses acteurs, sécuriser leurs parcours et renforcer un patrimoine vivant qui représente à la fois un savoir-faire, une économie et un moteur d’emploi. Un jalon de plus dans la transformation d’un secteur stratégique pour les territoires.