D’après le dernier rapport de la Heritage Foundation, qui évalue 176 pays en fonction de 12 indicateurs clés (droits de propriété, dépenses publiques, liberté des affaires, ouverture des marchés, etc.), le Maroc se classe 86ᵉ au niveau mondial et 7ᵉ dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord). Son score global de 60,3 points le place dans la catégorie des pays « modérément libres », soit un progrès de 3,5 points par rapport à l’année précédente.
Ce classement souligne les réformes entreprises par le Royaume en matière de climat des affaires et d’investissement. La liberté d’investissement et la liberté financière sont les domaines où le Maroc excelle le plus, avec 75 points chacun, suivis de la liberté monétaire (74,4 points). En revanche, des faiblesses subsistent dans la solidité budgétaire et l’intégrité gouvernementale.
Une compétitivité à renforcer
Le Maroc se démarque nettement de ses voisins nord-africains, dont la majorité sont classés dans les catégories inférieures :
- Mauritanie – 119ᵉ place (plutôt libre)
- Égypte – 145ᵉ place (plutôt libre)
- Tunisie – 149ᵉ place (répression économique)
- Algérie – 160ᵉ place (répression économique)
À l’échelle mondiale, le classement est dominé par Singapour (84,1 points), la Suisse (83,7 points) et l’Irlande (83,1 points). Le Maroc, bien qu’en progrès, reste loin de ces références mondiales et doit poursuivre ses efforts pour améliorer son cadre réglementaire, sa transparence et son efficacité administrative.
L’Indice met en avant que l’économie mondiale reste majoritairement “non libre”, avec un score moyen de 59,7 points, reflétant des défis persistants en matière de gouvernance et de politique économique.
Si le Maroc maintient sa dynamique réformatrice, il pourrait à terme rejoindre la catégorie des économies « pratiquement libres » (70-79 points). L’amélioration de la gouvernance, de la transparence et du climat d’investissement sera essentielle pour franchir un nouveau cap et renforcer son positionnement comme hub économique régional.