Il appelle à un sit-in historique en faveur des droits des Marocaines. Il, c’est le mouvement « Hiya » qui se veut a-partisan, inter-associations, intergénérationnel et inclusif. Le sit-in, le dimanche 25 juin à 17h à la Place des Nations Unies à Casablanca. « Nous voulons un Maroc où l’égalité de genre est pleinement effective en droit, ancrée dans la conscience collective des individus et des institutions. Un Maroc où chacun.e est libre de disposer de son corps dans l’espace public et privé, de choisir son avenir, sa foi, son orientation sexuelle, son métier, son schéma familial… », comme l’expliquent les co-fondateurs du mouvement, 7 militant.e.s féministes qui sont Ghizlane Mamouni et Karima Nadir de Kif Mama Kif Baba, Sarah Benmoussa, créatrice de @7achak.Maroc, Houda Charhi, créatrice de @BentDarhoum, Camélia Echchihab, créatrice de @Feminicides.Maroc, Abdelmajid Moudni de Médias & Cultures et Dina El Moukhtari, militante.
Défendant, haut et fort, les droits des Marocaines, « Hiya » appelle un rassemblement pour réclamer, avec justesse, la refonte totale de la Moudawana. « Nous revendiquons un Code de la Famille qui interdit et pénaliste le mariage des enfants ; qui prend en compte l’intérêt supérieur de l’enfant comme clé de voûte de la légifération et la prise de décisions judiciaires ; Qui valorise le travail des femmes au sein du foyer ; Qui met en place l’autorité parentale conjointe (tutelle, garde et responsabilité conjointes) et où la tutelle suit la garde ; qui instaure l’équité dans le droit successoral ; Qui reconnait le mariage d’une femme marocaine avec un non-musulman ; Qui interdit la polygamie ; Qui rompt avec les formes désuètes de divorce », comme l’explique le mouvement dans un communiqué, ajoutant qu’il demande également « la création d’un dispositif de protection efficace contre les violences faites aux femmes et les féminicides, comprenant la légalisation de l’IVG » et « une réforme humaniste du Code Pénal afin de le mettre à jour des dispositions de la Constitution de 2011 et des traités internationaux signés par le Maroc, comprenant l’abrogation des dispositions qui pénalisent l’exercice des libertés individuelles et un renforcement de la lutte contre la pédocriminalité. »