Publié récemment, le rapport annuel de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) sur le développement économique en Afrique analyse la vulnérabilité des pays du continent face aux chocs. Il souligne que le Maroc, aux côtés de l’Égypte, de la Tunisie et de l’Afrique du Sud, se distingue par une stabilité économique renforcée par des infrastructures modernes et une intégration régionale accrue.
En effet, entre 2012 et 2022, le Maroc a enregistré des améliorations significatives dans ses performances logistiques, obtenant une note de 2,7 sur 5 en matière d’infrastructures de transport et de commerce. Ces progrès reflètent les efforts continus du Royaume pour moderniser ses réseaux de transport et développer ses ports, consolidant ainsi sa position en tant que hub régional.
Sur le plan commercial, le Maroc se classe parmi les cinq premiers exportateurs de services en Afrique, avec une moyenne de 16,2 milliards de dollars entre 2019 et 2021. Cette performance le place en deuxième position, juste derrière l’Égypte. Cependant, la pandémie de COVID-19 a impacté l’économie marocaine, entraînant une contraction du PIB de plus de 6 %, affectant particulièrement les secteurs du tourisme et des services.
En matière d’investissements publics, le Maroc se distingue par la solidité de ses fonds souverains, rejoignant ainsi des pays comme l’Algérie, l’Égypte, le Nigéria, la Libye et l’Afrique du Sud. Ces fonds jouent un rôle crucial dans le renforcement de la capacité de l’économie nationale à faire face aux crises et à stimuler la croissance, notamment dans le contexte des défis économiques mondiaux actuels.
Par ailleurs, le Maroc figure parmi les principaux importateurs du continent, avec une part significative des importations concentrée sur les produits pétroliers et les véhicules. Cette dépendance aux importations énergétiques exerce une pression sur les ressources financières du pays. Néanmoins, le Maroc a réussi à diversifier ses exportations en se concentrant sur des produits manufacturés et des services, réduisant ainsi sa dépendance aux matières premières et renforçant sa compétitivité sur les marchés internationaux.
Conscient des défis persistants, le rapport de la CNUCED insiste sur l’importance pour le Maroc de renforcer son intégration régionale, d’investir dans la technologie et les infrastructures, et de diversifier davantage son économie. Ces mesures visent à accroître la résilience du pays face aux crises futures et à tirer pleinement parti des opportunités offertes par l’Accord de libre-échange continental africain, dont le potentiel est estimé à 3,4 trillions de dollars.