L’activiste marocaine Ibtissame Lachgar a été condamnée, mercredi soir par le tribunal de première instance de Rabat, à trente mois de prison ferme et à 50.000 dirhams d’amende pour «offense envers la religion et la divinité».
Le procès s’est déroulé en une seule journée. Le parquet a requis une peine sévère, invoquant les articles du code pénal marocain qui répriment les propos jugés blasphématoires ou offensants envers le sacré. La veille, le 12 août, Ibtissame Lachgar avait été présentée au procureur, qui avait ordonné sa détention préventive.
Cette affaire ravive le débat sensible entre liberté d’expression et respect des croyances religieuses. Tandis que certains saluent une décision protégeant les valeurs religieuses, d’autres y voient une atteinte inquiétante aux droits fondamentaux et aux libertés individuelles.