Khadija Illa, présidente de LNFF : “Une réflexion est en cours autour de la continuité du contrat-objectif”

Finale de la CAN, Coupe du monde, public de plus en plus nombreux, … le football féminin marocain a changé de dimension. Khadija Illa, présidente de la Ligue Nationale de Football Féminin (LNFF) revient sur le contrat-objectif lancé en 2020 et sur la prochaine étape d’une révolution bien entamée.

Où en est-on aujourd’hui avec le contrat-objectif pour le développement du football féminin lancé en 2020 ? Les objectifs fixés pour 2024 ont-ils été atteints ou ajustés ?

Le contrat-objectif pour le développement du football féminin, lancé en 2020 par la FRMF et la LNFF, a marqué un tournant majeur dans la structuration et la professionnalisation de la discipline au Maroc. Plusieurs objectifs fixés pour 2024 ont été atteints, notamment la mise en place d’une ligue professionnelle à deux divisions, l’amélioration des conditions financières des clubs, ainsi que le renforcement de la compétitivité des sélections nationales. Cependant, certains objectifs quantitatifs, tels que le nombre de licenciées ou de technicien·ne.s formé·e.s, ont été reportés à 2025 afin de consolider les acquis et de maintenir la dynamique initiée en 2020. Le plan initial a donc été ajusté sans être remis en cause, poursuivant la même vision de développement durable du football féminin marocain.

Combien de clubs féminins sont aujourd’hui professionnels dans chaque division (D1 et D2) ?

Le championnat national professionnel féminin compte actuellement 12 clubs en Division 1 et 12 clubs en Division 2, conformément au cahier des charges établi en 2020. Ce format vise à garantir un niveau de compétitivité équilibré, des standards administratifs et techniques élevés, ainsi qu’une meilleure répartition géographique des clubs à travers le pays. Il convient de noter que certaines saisons ont connu des ajustements temporaires du nombre de clubs participants, selon les inscriptions et la conformité aux critères fixés par la FRMF.

Sur le terrain, observe-t-on une progression continue du nombre de joueuses licenciées et formées ? 

Depuis le lancement du plan 2020, le nombre de joueuses licenciées au Maroc a connu une hausse constante à tous les niveaux de compétition. Pour la saison 2023/2024, les chiffres sont estimés à 1 170 joueuses professionnelles, 15 082 joueuses amateurs, 748 joueuses U21, 1 809 joueuses U17. Cela représente une progression importante par rapport à la période pré-2020, où la base de pratiquantes était beaucoup plus restreinte. La FRMF continue de viser 90 000 licenciées et 10 000 encadrants techniques d’ici fin 2025. Ces résultats témoignent de l’impact positif des programmes de formation de base, des partenariats scolaires et des académies régionales sur le recrutement et la formation des joueuses.

Les infrastructures et la formation figuraient parmi les priorités de ce « plan Marshall ». Quelles réalisations concrètes ont été accomplies depuis (centres de formation, académies, programmes pour entraîneurs et arbitres, etc.) ?

Le développement des infrastructures et des ressources humaines constitue l’un des principaux acquis du plan 2020-2024. Plusieurs centres de formation et installations dédiés aux équipes féminines ont été créés ou modernisés, aussi bien au niveau des clubs que dans les académies régionales. Parallèlement, des programmes de renforcement des capacités ont été mis en œuvre pour les entraîneur·e.s, arbitres et administrateur·rice.s, en partenariat avec la CAF et la FIFA. Ces programmes visent à professionnaliser l’ensemble de la chaîne technique et administrative du football féminin, garantissant un encadrement et une compétition de meilleure qualité.

Alors que le Maroc s’affirme sur la scène internationale, comment le football féminin s’inscrit-il dans cette dynamique nationale ?

Le football féminin est devenu un élément clé de la stratégie globale de développement sportif et de ses ambitions internationales. Les performances remarquables de l’équipe nationale (finaliste de la CAN 2024 et huitième de finaliste de la Coupe du monde féminine 2023) illustrent à la fois l’efficacité du plan national et la montée en puissance des joueuses marocaines. Ces succès ont contribué à renforcer la notoriété du football féminin, au Maroc comme à l’étranger, inspirant une nouvelle génération de joueuses et consolidant l’image du Royaume comme une puissance montante du football africain.

Un nouveau contrat-objectif ou une stratégie à long terme est-il envisagé ?

À ce jour, aucun nouveau contrat-objectif officiel n’a encore été annoncé pour succéder au plan 2020-2024. Cependant, la Fédération Royale Marocaine de Football poursuit la mise en œuvre des objectifs initiaux, en les adaptant aux priorités et ambitions actuelles pour la période 2025-2030. Une réflexion stratégique est en cours autour de la continuité et de l’élargissement du plan, avec de nouvelles pistes telles que le développement du football féminin de jeunes, la création de ligues régionales structurées et le renforcement de la formation des cadres techniques.

 

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