Artiste incontournable de la pop américaine, Katy Perry s’est s’envolée à bord d’une fusée de Blue Origin, l’entreprise spatiale du fondateur d’Amazon, qui l’a emmenée à plus de 100 kilomètres d’altitude, avant de regagner la Terre.
“Aller dans l’espace est incroyable, et je voulais être un modèle de courage, de mérite et de bravoure”, a déclaré la chanteuse à sa sortie de la capsule, où Jeff Bezos attendait les six membres de l’équipage.
L’interprète de “California gurls”, propulsée sur la scène internationale par son hit “I kissed a girl” sorti en 2008, a embarqué aux côtés de cinq autres femmes, dont Lauren Sanchez, la fiancée de M. Bezos. Le décollage a eu lieu dans l’ouest du Texas à 08H30 locales (13H30 GMT).
La fusée entièrement automatisée a décollé à la verticale et la capsule s’est détachée en vol, avant de retomber sur Terre freinée par des parachutes et un rétropropulseur.
Lors de cette expérience, qui a duré un peu plus de dix minutes au total, les six passagères ont dépassé la ligne de Karman, qui marque à 100 kilomètres la frontière de l’espace selon une convention internationale.
Une vidéo diffusée pendant une conférence de presse de Blue Origin à l’issue de la mission montre les six membres de l’équipage flotter à l’intérieur de la capsule pendant le vol.
On y voit notamment Katy Perry montrer à la caméra la liste des chansons qu’elle interprétera lors de sa prochaine tournée, qui démarre à la fin du mois au Mexique.
La journaliste Gayle King, qui participait à la mission, a par ailleurs révélé à son retour sur Terre que l’artiste avait chanté “What a wonderful world”, de Louis Armstrong, au cours du vol.
“Il ne s’agit pas de moi, il ne s’agit pas de chanter mes chansons”, a confirmé l’intéressée, soulignant que le vol avait notamment pour objectif de “faire de la place pour les femmes du futur”.
Baptisée NS-31, la mission était le premier vol dans l’espace 100% féminin depuis celui, en solitaire, de la Soviétique Valentina Terechkova en 1963.
Il s’agit également du onzième vol habité suborbital mené par Blue Origin, qui propose depuis plusieurs années déjà ces expériences de tourisme spatial – dont le prix n’est pas public – grâce à sa fusée New Shepard.
L’essor du tourisme spatial a suscité des critiques en raison notamment de son caractère élitiste et de la pollution rejetée par ces vols.