Un concert qui a réuni sur scène le groupe de créateurs de beats psychédéliques londoniens, Waaju et l’artiste gnaoui, Majid Bekkas, pionnier des musiques métissées, devant un public de mélomanes qui a particulièrement apprécié la qualité de la fusion musicale entre des rythmes d’ici et d’ailleurs. Une prestation qui prouve encore une fois le rôle important de la musique, tout particulièrement le Jazz dans la promotion du dialogue interculturel et de la paix.
Le groupe londonien Waaju qui signifie “inciter, inspirer ou influencer à agir” en bambara, est connu pour son mélange unique de polyrythmies latines, de blues psychédélique malien et d’arrangements de jazz britannique. Leur musique est décrite comme un voyage à travers différentes cultures, avec une forte influence de la musique ouest-africaine, notamment celle du Mali.
Majid Bekkas est considéré comme l’une des figures majeures de la musique africaine aujourd’hui. Ses enregistrements ont été essentiels dans la renaissance de la musique Gnawa au cours des dernières décennies.
Pour sa première collaboration avec ce groupe britannique, Majid s’intègre aisément à la chimie vibrante de Waaju. Cette collaboration s’illustre à travers leur album “Alouane” où ils présentent un disque léger avec des nuances harmoniques et une sensibilité dynamique. ”Alouane” constitue une puissante contribution au genre fusion Gnawa. C’est l’un des albums les plus remarqués parmi ceux sortis au Royaume-Uni en 2024.
Dans une déclaration à la MAP, Majid Bekkas s’est dit très heureux de se produire dans ce festival de bonne facture, notant que la musique Gnawa et le Jazz ont une origine commune à savoir l’Afrique et se ressemblent aussi dans la puissance des rythmes et une improvisation débridée.
De même, Ben Brown du groupe Waaju a exprimé le bonheur ressenti après cette rencontre avec un public mélomane dans un pays d’une grande richesse culturelle.
Un public qui a aussi assisté à un autre concert donné par Ezra Collective, un groupe qui s’impose comme l’un des groupes les plus éclectiques du Royaume-Uni depuis sa formation en 2012, à l’image du bouillonnement culturel londonien dont il est issu. Entre jazz, afrobeat et influences urbaines, leur musique est un appel à la fête et au partage.
Avec Dance, No One’s Watching, leur troisième album sorti en 2024, le collectif célèbre la liberté du mouvement et la puissance fédératrice de la musique. Un hommage vibrant aux espaces où l’on danse sans retenue, porté par des sonorités organiques et une créativité sans limite.
Le groupe londonien a fait vibrer la scène de Jazzablanca, un festival qui maintient de la sorte son engagement à offrir au public une expérience immersive, qui constitue une caractéristique essentielle de son identité.
A noter enfin que le cadre de la 18ème édition du Festival Jazzablanca qui se prolonge jusqu’au samedi prochain, la scène “Nouveau Souffle” a été installée au Parc de la Ligue arabe pour accueillir quatre concerts gratuits, animés par Daraa Tribes, Mehdi Qamoum, Anas Chlih Quintet et Soukaina Fahsi.


