Le 47e président des États-Unis a ainsi confirmé, comme tout au long de sa campagne, sa volonté de s’en prendre à ce qu’une partie des conservateurs américains considèrent comme des excès des programmes de diversité et d’inclusion.
«Je mettrai fin à la politique du gouvernement qui tente d’intégrer la race et le sexe dans tous les aspects de la vie publique et privée», a lancé Donald Trump.
«À partir d’aujourd’hui, la politique officielle du gouvernement des États-Unis sera qu’il n’y a que deux sexes, masculin et féminin», a-t-il ajouté lors de son discours en mi-journée.
Selon son équipe, qui s’est exprimée un peu plus tôt auprès de la presse, cette promesse sera traduite dans les décrets que Donald Trump a promis de signer dès sa prise de fonction.
«Il s’agit de sexes qui ne sont pas modifiables et qui s’appuient sur une réalité fondamentale et incontestable», a ajouté une source au sein de l’équipe présidentielle qui a tenu à garder l’anonymat. Durant sa campagne, Donald Trump a promis à plusieurs reprises de mettre fin au «délire transgenre».
L’une des conséquences concrètes de cette politique sera de supprimer le genre «X», ni masculin ni féminin, pour les personnes se reconnaissant comme non binaires, «sur les documents officiels du gouvernement, y compris les passeports et les visas, [qui] refléteront fidèlement le sexe», a indiqué cette source à la presse. Cette possibilité a été ouverte durant le mandat de Joe Biden.
Le 47e président américain a également évoqué la présence des athlètes transgenre au sein des compétitions féminines et a été clair. Il veut «empêcher les hommes de pratiquer les sports féminins. »
Supprimer les thérapies de transition de genre
Donald Trump a fait campagne en promettant d’ordonner à toutes les agences fédérales de cesser de soutenir les soins de transition de genre. Il a aussi promis de «tenir les hommes éloignés du sport féminin», reléguant toute personne transgenre à son sexe de naissance.
Environ la moitié des États américains, le plus souvent dirigés par des conservateurs, interdisent déjà aux étudiants transgenres de compétitionner dans une catégorie autre que celle du genre qui leur a été assigné à la naissance.
Selon l’organisation Human Rights Campaign, 26 États américains interdisent aussi les thérapies de transition pour les mineurs, une restriction que Donald Trump a promis d’élargir au reste des États-Unis, notamment en supprimant des aides fédérales.
Selon le Williams Institute, groupe de réflexion de l’Université de Californie, environ 1,6 million de personnes de plus de 13 ans, dont 300 000 adolescents, s’identifient comme transgenres aux États-Unis, mais cela ne signifie pas qu’ils ont tous entamé des thérapies de transition.
Le président élu américain veut aussi supprimer les aides fédérales aux programmes soutenant la diversité dans l’administration, ont affirmé lundi les mêmes responsables de sa future équipe.
«Nous allons mettre fin à ce type de financement, nous allons mettre un terme à ces programmes», a expliqué l’une des sources, en pointant des formations sur l’antiracisme et la diversité.