À Casablanca, les transformations ne sont plus théoriques : elles se voient, s’entendent et se vivent au quotidien. « Beaucoup de choses ont déjà changé, et c’est palpable partout dans la ville », a résumé Nabila Rmili, présidente du Conseil de la ville. Mobilité renouvelée, chantiers express, nouveaux espaces verts, infrastructures repensées… 2025 marque un tournant, et la dynamique ne faiblit pas. Le président de la région Casablanca-Settat, Abdellatif Maâzouz, est catégorique : « Les efforts déployés sont énormes. Nous avons agi pour le bien-être des citoyens et pour affirmer les ambitions continentales de Casablanca ». Il rappelle notamment la disparition des points noirs de pollution, l’essor du tram, le renouvellement massif des bus et l’interdiction des industries polluantes dans le périmètre urbain.
Mobilité assuréeLGV, RER, nouveau terminal de l’aéroport Mohammed V, Grand Stade Hassan II, futur Palais des Congrès, plateforme agroalimentaire géante à Ouled Hriz… Casablanca avance vite. Très vite. L’un des projets les plus attendus reste le RER, décrit par Abdellatif Maâzouz comme « l’épine dorsale de la mobilité régionale ». Avec 18 nouvelles gares, dont 8 à Casablanca, la métropole s’apprête à basculer dans une nouvelle ère. Nabila Rmili a par ailleurs confirmé un nouveau plan d’aménagement pour Hay Mohammadi et Aïn Sbaâ autour de Casa-Voyageurs, un futur pôle urbain majeur.
Autre nouveauté : le grand parking Hyper Centre accolé au Hyatt, future porte d’entrée de l’Avenue Royale, entièrement piétonne. Un projet qui «va changer la physionomie de la médina ». Avec 100 km de tram, 26 km de BHNS, 700 bus E6 et 750.000 voyageurs/jour, Casablanca s’impose comme la ville la mieux équipée du pays. La mairie a choisi d’assumer un déficit de 300 MDH pour garantir une mobilité moderne et multimodale. « C’est un choix pour les citoyens », insiste Nabila Rmili.
Côté autoroutes, les annonces s’enchaînent : triplement de Mohammedia–Berrechid, mise en service imminente du nœud de Sidi Maârouf et de l’autoroute Tit Mellil–Berrechid. « Nous accompagnons aussi l’essor des véhicules électriques avec un déploiement massif de bornes de recharge », a précisé Mohamed Chouh (ADM). L’arrivée de la 5G propulse également la métropole dans une nouvelle dimension. « On ne voit pas les infrastructures, mais elles transforment la ville depuis des années », a rappelé Mohamed Benali (Orange Maroc). Fibre généralisée, 5G opérationnelle, innovations mobilité-urbaines… « Casablanca sera le porte-étendard du Maroc en tant que ville intelligente », affirme-t-il.
Tourisme et hospitalité
Pour les professionnels du tourisme, le timing est idéal. « Casablanca est une marque extraordinaire, même si on ne s’en rend pas toujours compte », a lancé Hamid Bentahar, président de la CNT. Nouveaux hôtels, investissements massifs, montée en gamme… la ville s’aligne sur les standards internationaux à l’approche de 2030. Avec des recettes avoisinant les 5 MMDH et 4,7 MMDH de charges fixes, le financement reste un enjeu structurant. « Le vrai défi est de trouver les moyens nécessaires pour gérer le quotidien », a reconnu Nabila Rmili.
Ainsi, Casablanca avance, se transforme, se réinvente. Les chantiers ne sont plus des promesses : ils deviennent réalité. Et la Coupe du monde 2030 agit comme un accélérateur sans précédent. Pour les Casablancais, la métropole vit enfin au rythme de ses ambitions.