Quels challenges avez-vous relevés pour installer la Foire d’art contemporain africain 1-54 au Maroc ?
Lorsque nous avons décidé d’implanter 1-54 à Marrakech en 2018, le principal défi était de convaincre nos partenaires et les professionnels du secteur que le Maroc pouvait accueillir un événement international d’une telle envergure. Il a fallu mettre en place une logistique solide pour transporter les œuvres, aménager des espaces adaptés et mobiliser les publics locaux et internationaux. Marrakech dispose d’une belle énergie artistique, soutenue par des institutions, des fondations et des espaces d’art indépendants, comme en témoigne le dynamisme des galeries marocaines. Cette synergie nous a permis de grandir ensemble. Aujourd’hui, le public marocain est au rendez-vous, et nous avons la chance d’investir des lieux emblématiques comme La Mamounia et l’espace DaDa, au cœur de la Médina, où nous collaborons notamment avec des espaces incroyables comme MACAAL, MAP, Fondation Montresso et d’autres acteurs culturels marocains.
Quelle évolution avez-vous constatée depuis le lancement de l’Art Fair au Maroc ?
Depuis 2018, nous avons constaté un enthousiasme croissant pour l’art contemporain africain au Maroc. Le nombre de galeries locales s’est accru, et la reconnaissance des artistes marocains et, plus largement, africains, s’est renforcée. À 1-54, près de la moitié des galeries sont désormais originaires du continent, dont dix basées au Maroc pour l’édition 2025, ce qui illustre un véritable ancrage.
Qu’en est-il de la place des femmes artistes au sein de cet évènement ?
En ce qui concerne la place des femmes artistes, je suis ravie de voir de plus en plus de créatrices occuper le devant de la scène. C’est un enjeu qui me tient particulièrement à cœur et 1-54 s’attache à mettre en lumière des femmes au parcours inspirant : qu’elles soient peintres, sculptrices, photographes ou performeuses. Nous travaillons également avec des fondations et des espaces d’art qui valorisent le travail des femmes, comme la Fondation TGCC avec son Prix Mustaqbal, afin de continuer à soutenir la diversité et la parité dans la création artistique marocaine et africaine.