Selma Alaoui : « C’est un grand honneur de faire partie des Révélations des Césars 2025 »

C’est l’une des Révélations des Césars 2025. La comédienne franco-marocaine Selma Alaoui a été remarquée pour son rôle dans « Quitter la nuit » de Delphine Girard, un film percutant sur les violences faites aux femmes…

Vous êtes l’une des 32 Révélations des Césars 2025. Mais qui êtes-vous Selma Alaoui ?

Une comédienne qui joue à la fois au cinéma et sur les planches (théâtre). Je suis née à Rabat d’un père marocain et d’une mère française, où j’ai passé toute ma petite enfance avant de m’envoler en France (Paris et le Nord de l’Hexagone). Puis, j’ai suivi une formation à l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle (INSAS) à Bruxelles où j’ai été formée comme actrice. Je suis restée vivre là-bas, même si je travaille principalement entre la Belgique, la France et la Suisse. Au théâtre, je travaille dans la mise en scène et l’écriture. Et depuis plusieurs années, je développe aussi l’écriture cinématographique. J’ai notamment été formée à l’École nationale supérieure des métiers de l’image et du son (FEMIS) à Paris, en écriture de série.

Que représente, pour vous, cette « nomination » ?

C’est un grand honneur. Je vous avoue que c’était assez inattendu. Lorsqu’on fait un projet ou on joue dans un film, on ne pense pas d’emblée à la reconnaissance que cela peut apporter à travers des prix ou des nominations, mais plutôt à l’intérêt de ce projet et comment il peut être perçu par les spectateurs et spectatrices. Aussi, une nomination ne peut être qu’une belle surprise, une magnifique reconnaissance permettant également d’avoir une visibilité supplémentaire.

Lors de la fameuse soirée des Révélations des Césars organisée le 20 janvier dernier, vous avez choisi comme marraine Sandrine Kiberlain…

C’est une comédienne que j’admire depuis très longtemps. Elle joue divers registres. Elle est impressionnante ! Elle a une très grande liberté de jeu. Et on devine derrière chacun de ses rôles magnifiquement interprétés, une intelligence et un humour remarquables. Je connaissais l’actrice à travers ses films mais pas la personne que j’ai découverte à cette occasion. C’est une femme simple et exceptionnelle.  C’était une très belle rencontre.

Quels conseils vous a-t-elle notamment donnés ?

Durant cette soirée, nous nous sommes beaucoup amusées. Nous avons beaucoup rigolé également et nous avons aussi pas mal échangé sur notre travail respectif. Elle, qui a reçu plusieurs prix et nominations, m’a donné deux conseils précieux : vivre les choses à fond, sans se prendre la tête, et surtout ne pas lâcher. Le cinéma est un milieu très mouvant voire difficile quant à la production. Pour autant, il faut résister. Comme elle m’a expliqué, il y a des projets auxquels on tient particulièrement et qui mettent du temps à se réaliser. On a parfois l’impression que tout est perdu et que le film ne se tournera pas. Malgré les obstacles, il faut continuer à y croire ! Je trouve que c’est un très beau conseil.

Lors d’une courte vidéo diffusée par l’Académie des Césars, Sandrine Kiberlain a eu des mots très touchants à votre encontre, confiant « avoir été impressionnée » par votre jeu dans le film…. Quelle résonance ont eu ces paroles sur vous ?

Je suis très honorée qu’une actrice, avec un tel talent et un tel charisme, pose ses mots sur mon travail. Cela me touche beaucoup…

C’est grâce au film « Quitter la nuit » de Delphine Girard que vous avez été révélée. Ce film très dur, raconte l’histoire d’une femme que vous jouez, qui quitte une fête avec un homme et change d’avis en cours de route. Pas lui… Comment avez-vous abordé ce film et ce personnage ?

Tout d’abord, je tiens à expliquer que j’ai eu l’opportunité et la chance de travailler avec Delphine Girard sur son premier court-métrage. A l’époque déjà, nous entendions très bien. Et lorsqu’elle a commencé à travailler sur « Quitter la nuit », elle pensait déjà à moi pour incarner le rôle principal. Aborder ce nouveau film et ce personnage, n’a pas été facile. Cela a été, au contraire, assez difficile. Ce long-métrage parle des violences et agressions faites aux femmes. Je suis très contente d’avoir participé à ce film qui aborde un tel sujet sensible et important. Le personnage que j’interprète est victime de ces violences. Mais ce n’est pas qu’une victime, c’est aussi une mère, une femme active, qui doit se battre tous les jours pour tenir le cap et avancer. Et tout cela demande beaucoup de force et de résilience…. Ce rôle m’a beaucoup impacté émotionnellement. Je le redis, je suis contente d’avoir joué dans ce film.

Que souhaitez-vous que le public retienne du film et de votre personnage en particulier ?

J’espère que le public va retenir que les personnes victimes de violences et de viols, en particulier les femmes, sont des personnes qui se battent sans cesse, pour surmonter la violence subie et pour se maintenir à flot malgré tout… Ce sont des personnes à qui on doit beaucoup de respect. Elles ne sont à aucun cas responsable de ce qui leur arrive ! J’espère que ce film va contribuer à changer les mentalités et le regard sur ce thème si important.

 

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