Les livres de cœur de Souad Jamaï

Cardiologue et autrice, Souad Jamaï qui a récemment sorti “La version des fées” dans lequel elle déconstruit les contes de fées, se livre à travers ses lectures.

Quel est votre livre de chevet ?

L’insoutenable légèreté de l’être de Milan Kundera. Un livre bouleversant qui nous interpelle et nous pousse à nous interroger sur des questions essentielles propres à nos choix de vie, à la liberté ou à la fidélité. Selon les étapes de notre vie, la lecture de ce livre n’aura pas le même sens. Chaque relecture nous donne également un aperçu sur notre propre évolution. 

 

Enfant, quel conte vous a émerveillée ?

Les aventures de Joha. Ce sont de petites histoires, courtes et drôles. J’étais fascinée par ce personnage à la fois fou et sage, courageux et lâche, rusé et naïf, filou et intègre, qui finalement se révélait plus éclairé que les philosophes. Il n’oublie jamais de rester humain !

 

Adulte, quelle publication vous a poussée à déconstruire les contes de fée ?

Les contes de Grimm. Certains contes de fée véhiculent des stéréotypes sexistes, ils sont loins d’être des modèles d’émancipation, la femme étant décrite comme un personnage passif, en attente d’un miracle ou d’un prince.

 

Quel livre a réveillé votre conscience humaniste ?

Carnets d’un jeune médecin de Mikhail Boulgakov. C’est un récit sur le quotidien d’un jeune médecin qui m’a apaisée dans ma vie professionnelle. Il m’a permis de comprendre que la dérision est salvatrice et nécessaire pour contrer la détresse et de toujours placer l’humain au premier plan. C’est un livre qui nous transporte dans un univers d’humanisme profond et universel. 

 

Quel livre vous a marqué ?

Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Ce livre m’a donné envie d’écrire “Le serment du dernier messager”. Ce que j’aime dans les romans d’anticipation, c’est qu’ils nous font entrapercevoir ce que notre monde pourrait devenir si nous négligeons l’apparition de certains indices…La vie est un combat incessant pour garder notre libre arbitre. 

 

Quelle autobiographie vous a inspirée ?

La promesse de l’aube de Romain Gary. La lutte de cette mère, dont l’énergie est débordante, pour transmettre à son fils  l’espoir d’une vie meilleure a quelque chose de touchant. J’aime quand la tendresse et l’humour se mêlent avec subtilité et intelligence. 

 

 

Quel roman vous a longtemps hantée ?

451 Fahrenheit de Ray Bradbury. Une dystopie qui révèle l’importance du devoir de mémoire. La destruction des livres représente l’élimination de tous nos souvenirs, de tout ce qui nous a forgés pour nous permettre de mieux discerner les entraves à nos libertés individuelles.

 

Quel est votre récent coup de cœur littéraire ?

Kafka sur le rivage de Haruki Murakami. Récent, non, mais je viens de le relire ! C’est un roman d’initiation où se déploient une grâce infinie et une imagination stupéfiante, dans un monde sans frontière entre le rêve et la réalité. 

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