visions et leurs réflexions. Une approche que l’artiste Hassan Darsi décrit comme « un acte ultime de générosité ».
Les travaux de l’artiste, qui tentent de décrypter le rapport de l’humain à l’espace, ont depuis longtemps animé ses réflexions, comme en témoigne son œuvre sur la réhabilitation du parc de l’Hermitage à Casablanca. L’approche, évoquée par le curateur Abdellah Kerroum, distingue le lieu de l’espace. « Le lieu est une destination, il porte une dimension physique, alors que l’espace est une dimension créée »; souligne avec beaucoup de justesse le commissaire d’exposition et par ailleurs fondateur du lieu de création contemporaine l’Appartement 22, à l’occasion de la table ronde, organisée le jeudi 18 mai à la galerie ThinkArt à Casablanca.
Lors de cet événement, la question de l’appropriation de l’espace public à travers l’art était au carrefour des échanges entre artistes, intellectuels et chercheurs en sciences sociales. D’ailleurs, l’universitaire Driss Ksikes, qui dirige un groupe de réflexion sur le décolonialisme soutenu par le Conseil arabe des sciences sociales, ne manque pas de dresser un parallèle entre son sujet de recherche et l’appropriation de l’espace public qui comporte une dimension de plaidoyer : « sur les 450 lieux de culture dont disposent le Maroc, entre lieux culturels appartenant au ministère, les centres culturels communaux et les maisons de jeunesse, il y a un réel problème de délégation au profit des associations »