La chanteuse puise dans l’héritage ancestral marocain comme dans une véritable boîte à merveilles. Avec “Khamssa w Khmiss”, elle exprime sa gratitude envers les femmes marocaines qui incarnent valeurs, langue, beauté, courage et histoire. « Je voulais célébrer chaque femme marocaine et montrer que je suis fière d’être l’une d’elles », confie-t-elle.
Le titre s’approprie des instruments traditionnels tels que l’oud, le loutar ou le bendir. Les sonorités enregistrées en live, mêlées à une interprétation proche du chaâbi et de la aïta, donnent naissance à une performance puissante où l’authenticité est parfaitement incarnée par l’artiste.
Le clip, réalisé par Farid El Malki, immerge le spectateur dans le site emblématique de Chellah, lieu chargé d’histoire et cher à Jaylann, puisqu’il a vu naître l’amour de sa famille pour la musique.
Aux côtés de la styliste Bouchra Ennokra, épaulée par Fati Mez et Amal Benayad, le projet met en lumière une vingtaine de tenues ancestrales venues des quatre coins du pays : Caftan Fassi Khrib, Caftan de Fès brodé à la ghorza, El Haik d’Oujda avec Blouza orientale, Caftan traditionnel Rabati, Caftan de Tétouan, Malhfa sahraouiya, Lhaik essaouiri, Ksoua juive, ou encore la tenue Ahraouie d’Errachidia. Ce voyage textile révèle la diversité, la mémoire et la symbolique du vêtement marocain, au-delà du seul caftan contemporain.
Un projet collectif, un geste culturel
“Khamssa w Khmiss” est signé Jaylann et Beathoven (composition et lyrics), avec des arrangements de Beathoven et Mourad El Madani. La chorégraphie est signée Zakaria Bennane, scellant un travail d’équipe guidé par une vision commune : montrer un Maroc fier, nuancé et pluriel.