De son vrai nom Gaston Hako, l’artiste autodidacte est plongé dès son enfance dans la culture traditionnelle de l’Ouest du Cameroun et dans les rituels de sa tribu. D’un père sculpteur, Hako Hankson puise ses premières inspirations dans les objets des rites d’initiation qui l’entourent, tels que les masques ou les statuettes.
Dans le texte du catalogue d’exposition, l’écrivain Olivier Rachet fait la lumière sur le travail de l’artiste en ces termes : « Nul souci ici de faire beau ou de répondre aux injonctions d’un art contemporain esthétisant à outrance le corps noir ou idéalisant des objets sacrés déconnectés de leur fonction rituelle. Au contraire, des influences antagonistes coexistent.
L’art du portrait côtoie un graphisme proche de la figuration libre voire de la bande dessinée. La toile convoque une profusion de détails dans une liberté totale de composition : des personnages dessinés au feutre évoquent tout autant des soldats que des musiciens de rue ou des marchands ambulants croisés par l’artiste lors de sa résidence à Casablanca.»
Et de poursuivre : « On assisterait presque aux noces du sacré et du profane comme dans les œuvres de Michel Macréau et de Basquiat auxquels Hako Hankson voue une admiration sans borne. Comme ce dernier, d’ascendance haïtienne, réussit à convoquer dans sa peinture aussi bien les codes du street art que les références à la culture vaudou, Hako Hankson opère une jonction salutaire entre sa culture bamiléké et le meilleur de l’histoire de l’art. »
L’exposition de Hako Hankson participe de la volonté de la galerie d’art L’Atelier 21 à s’ouvrir davantage sur les artistes du continent africain, en en faisant l’un des fondamentaux de sa stratégie curatoriale au même titre que la promotion des plasticiens marocains.
Hako Hankson est né en 1968 à Bafang au Cameroun. Il émerge sur la scène artistique dans les années 1990, et ses œuvres ont fait l’objet de nombreuses expositions à travers le monde.
L’artiste vit et travaille aujourd’hui à Douala, au Cameroun.