À 24 ans, Sakina Ouzraoui Diki incarne une nouvelle génération de joueuses marocaines décomplexées, ambitieuses et redoutablement efficaces. Sélectionnée pour disputer la CAN 2025 avec les Lionnes de l’Atlas, la milieu de terrain a hâte que la compétition démarre. Née à Barcelone, Sakina Ouzraoui Diki a grandi en Belgique où elle a appris à jouer avec son frère. “À l’époque, il n’y avait pas de club pour les filles”, se souvient-elle, avant de confier : “Ma mère n’a pris au sérieux ma passion pour le foot que lorsqu’elle a vu ma détermination. C’était bien plus qu’un loisir. Je voulais en faire mon métier.” Sakina Ouzraoui Diki débute au RWDM Girls de Bruxelles puis rejoint le prestigieux RSC Anderlecht où elle remporte cinq championnats de Belgique et une coupe nationale. Grâce à son jeu, elle décroche même, à quatre reprises (2019, 2020, 2021 et 2023), le “Belgian Lionne Award”, récompensant la meilleure joueuse d’origine maghrébine de la Women’s Super League (Championnat de Belgique féminin de football). En 2022, elle signe au FC Bruges. “Là, j’ai explosé”, lâche-t-elle. Sa technique, sa vitesse et ses dribbles séduisent. Son style tape dans l’œil de la Fédération royale marocaine de football (FRMF). La footballeuse internationale est appelée et choisit de représenter le Maroc, pays de ses racines. C’est en 2023 qu’elle porte les couleurs du Royaume lors de la Coupe du monde féminine. Durant la compétition, elle se fait remarquer par ses dribbles qui la hissent dans le top 10 mondial des meilleures dribbleuses du tournoi. Sakina Ouzraoui Diki fait sensation ! En 2023, elle revient à Anderlecht et reste une année avant de partir à UD Tenerife en Espagne. Aujourd’hui, elle a les yeux braqués sur la CAN 2025. “Je n’arrête pas de poser des questions à mes coéquipières sur la CAN. Et elles me disent toutes la même chose : “C’est aussi intense qu’un Mondial”, confie-t-elle, enthousiaste, avant d’avouer : “Je suis un peu le clown de l’équipe. Mais quand il faut se concentrer, je suis là.” Sur le terrain, Sakina Ouzraoui Diki joue sans retenu et toujours collectif. Humble, elle sait que les Lionnes de l’Atlas ne peuvent gagner qu’ensemble et que chacune d’entre elles est bien plus qu’une footballeuse : elles doivent pousser les filles à croire en leur talent !