Nadia Benzakour, une héroïne du grand écran

La Franco-Marocaine Nadia Benzakour, qui était à l’écran de “Zodi et Téhu, frères du désert” d’Eric Barbier, a répondu à nos questions. Entretien.

Dans “Zodi et Téhu, frères du désert”, vous interprétez le rôle de la mère de Zodi, un jeune nomade de 12 ans qui découvre un bébé dromadaire orphelin qu’il baptise Téhu. Qu’est-ce qui vous a plu et touché dans cette histoire ?
Ce qui m’a profondément séduite, c’est l’histoire même, celle de ce petit garçon qui se lie d’amitié avec un dromadaire. Afin de concrétiser son rêve fou de gagner la plus grande course de dromadaires au monde à Abu Dhabi, il va s’enfuir de sa tribu et traverser le Sahara. C’est un véritable conte merveilleux qui se passe en plein désert marocain, une magnifique histoire pleine de valeurs et d’espoir. Mon personnage est également extraordinaire. Il est admirable car la mère de Zodi que j’interprète, est une maman célibataire qui fait face à la pression sociétale tout en subissant les vicissitudes climatiques.

Vous incarnez souvent des rôles de femmes fortes. C’est un choix ?
Je crois que ce sont ces rôles qui viennent vers moi (rire). C’est devenu une sorte de personnage de prédilection dans lequel les réalisateurs et les producteurs m’identifient, encore plus aujourd’hui.

Lequel vous a le plus habitée ?
Hedda Gabler dans la pièce de théâtre éponyme. C’est un personnage phare de la dramaturgie. C’est une femme, belle et fantasque, qui est partagée entre ses ambitions et ses calculs pour arriver à se maintenir dans la société, sans parler de son amour qu’elle ne peut assumer.

Dans votre carrière, vous avez côtoyé de grands noms du cinéma international à l’instar de John Rhys-Davies, Rufus Sewell, Mark Strong, Joe Dempsie, Jennifer Finnigan, Carole Bouquet, John Malkovich, … Que vous ont apporté ces rencontres ?
J’en garde beaucoup d’humilité. Ils maîtrisent leur art tout en s’éclatant. C’est exaltant !

Dans votre parcours, quelle place accordez-vous au cinéma marocain ?
J’aime le cinéma marocain. C’est vrai que ces dernières années, j’ai davantage collaboré avec des productions internationales. Pour autant, je regarde avec attention l’évolution du cinéma marocain que je ne peux qu’applaudir.

Pourquoi ? Et quelle vision avez-vous de la place de la femme dans ce milieu ?
Je suis très optimiste et enthousiaste par cette dynamique positive envers les femmes. Les réalisatrices y sont de plus en plus nombreuses, actives et courageuses. La parole est désormais libérée. Les femmes y sont porteuses d’espoir !

Vous êtes récemment passée derrière la caméra, écrivant en peu de temps une pièce de théâtre et le scénario de deux long-métrages. Qu’est-ce qui vous a poussée à franchir le pas ?
Le confinement engendré par le Covid-19 m’a permis de coucher sur papier quelques idées de scénarios qui ont rapidement pris forme. J’ai toujours aimé écrire. Je pense que la pandémie a été une magnifique occasion d’affirmer enfin qu’en dehors de mes rôles, j’avais une vision du monde que je qualifierais de déjantée, un peu loufoque par moments. Dans l’un de mes films en cours de développement, je raconte notamment l’histoire d’une jeune femme qui revient au Maroc après avoir vécu plusieurs années en France. Même si je narre avec humour son quotidien et ses convictions, je critique en fait tous ces clichés pesants, toutes ces cases dans lesquelles les gens nous enferment.

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