La coopérative des artisanes aux mains d’or

La coopérative Doum for women s’inscrit dans un objectif d’autonomisation des femmes et la sauvegarde d’un savoir-faire ancestral. Samira Madrane et sa fille Yasmine Erguibi en sont les initiatrices.

Décoratrice d’intérieur depuis plus de 20 ans, Samira Madrane avait décidé, il y a une dizaine d’années de donner un nouveau tournant à sa carrière après son installation à Marrakech, en se tournant vers la maroquinerie. Cette conversion s’est voulue dès le départ responsable et durable. “En souhaitant utiliser et travailler principalement des fibres et des matières naturelles et durables, la vannerie s’est imposée d’elle-même”, précise l’entrepreneuse. Et c’est tout naturellement que les femmes du douar de Touggana en sont devenues partie prenante. Ces femmes qui détiennent entre les mains un grand savoir-faire vivent pourtant des situations difficiles et précaires, les empêchant de se livrer à leur activité en toute quiétude.  

Le ton est alors donné à la naissance d’un projet à forte valeur ajoutée articulé autour de la vannerie. Dans la foulée, la coopérative Doum for women est créée, et elle va changer à jamais le quotidien des femmes du douar de Touggana. Plus de 200 femmes sont actuellement membres de la coopérative. “Plus de 800 personnes ont été impactées positivement par cette activité”, se réjouit la co-fondatrice de Doum For Women. Veuves, mères célibataires, divorcées et ayant des enfants à charge, les artisanes qui travaillent au sein de la coopérative sont devenues économiquement indépendantes. Émancipation et autonomisation des femmes sous-tendent ce projet, car pour Samira Madrane et sa fille Yasmine Erguibi, le souci premier a été d’outiller ces femmes rurales pour leur permettre d’améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs familles au travers d’une économie inclusive. Mais pas seulement. Les co-fondatrices de la coopérative se sont également attachées à améliorer et perfectionner les connaissances techniques des femme rurales tout en œuvrant à les autonomiser et responsabiliser

Devenues une aide précieuse pour leurs familles, ces artisanes avaient aussi besoin d’être alphabétisées, car n’ayant pratiquement jamais fréquenté les bancs de l’école. Dans ce sens, la coopérative a mis en place pour ses adhérentes “un programme d’alphabétisation et d’initiation aux calculs, ainsi que des formations sur les risques rencontrés en milieu rural, et des notions relatives au soin des jeunes enfants, à la nutrition et à la sécurité alimentaire.” De plus, des structures éducatives ont été créées au sein même de la coopérative pour héberger et éduquer les enfants en bas-âge des artisanes.

Ce pari gagnant a déjà porté ses fruits, car les créations et le modèle économique participatif adopté par la coopérative a séduit des marques prestigieuses américaines et européennes. C’est le cas de la ligne stylistique affirmée Tory Burch avec qui Doum for Women a mis au point une création originale chic et bohème à souhait, “La Ella Straw basket”. Cette collaboration prélude d’un avenir radieux pour la coopérative qui a réussi à allier avec un rare bonheur les techniques de tissage ancestrales à une esthétique plus cosmopolite. En octobre dernier, la coopérative marocaine a reçu le prix de la meilleure coopérative d’Afrique du Nord, et a fait partie des 5 meilleures coopératives d’Afrique.

 

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