Virus Zika : l’ONU appelle à la légalisation de l’avortement dans les pays où sa pratique est interdite

Alors que la Colombie attribuait vendredi trois décès à des complications liées au virus Zika, en pleine expansion en Amérique latine, l'ONU a appelé la région à améliorer l'accès des femmes à la contraception et à l'avortement en raison des risques de malformations congénitales.

« Nous avons confirmé et attribué trois décès au Zika » et « les trois morts ont été précédées du syndrome de Guillain-Barré », a déclaré la directrice de l’Institut national de la Santé (INS), Martha Lucia Ospina, lors d’une conférence de presse, alors que le virus est soupçonné de provoquer cette maladie neurologique pouvant mener à la paralysie définitive. « D’autres cas vont apparaître », a-t-elle averti, soulignant que « le monde se rend compte que le Zika est cause de mortalité. Pas très élevée, mais oui, il est cause de mortalité ».

C’est la première fois qu’un responsable gouvernemental attribue des décès au virus, qui se propage de manière exponentielle en Amérique latine via les moustiques de type Aedes.

Vendredi, des chercheurs brésiliens ont indiqué l’avoir aussi détecté sous forme active dans la salive et l’urine, même si « cela ne signifie pas qu’il existe une capacité de transmission » par cette voie.

Et cette semaine, les Etats-Unis ont signalé un cas de transmission par voie sexuelle, au Texas. Les autorités de santé américaines ont recommandé, vendredi, aux personnes de retour des zones à risque, de pratiquer l’abstinence sexuelle ou d’utiliser des préservatifs.

En Amérique latine, le fait que l’avortement et la pilule du lendemain restent interdits dans beaucoup de pays latino-américains n’a pas empêché certains d’entre eux – Salvador, Colombie, Equateur notamment – de conseiller d’éviter toute grossesse.

« Comment peuvent-ils demander à ces femmes de ne pas tomber enceintes mais ne pas leur offrir la possibilité d’empêcher la grossesse ? « , a critiqué vendredi la porte-parole du Haut commissariat aux droits de l’Homme, Cécile Pouilly.

Dans le plus grand pays catholique du monde, l’épidémie a rouvert le débat sur l’avortement, possible uniquement en cas de viol, quand la vie de la mère est en danger ou dans le cas de foetus acéphales (sans cerveau).

En Colombie et en Equateur, l’interruption volontaire de grossesse n’est autorisée qu’en cas de danger pour la santé de la mère.

Au Salvador, elle est même punie par des peines allant jusqu’à 40 ans de prison : en novembre, Amnesty International dénonçait l’incarcération d’une vingtaine de femmes dans ce pays pour avoir avorté.

Recommander de ne pas tomber enceinte n’a aucune utilité dans les pays qui interdisent ou limitent strictement l’accès aux méthodes de planning familial, comme la contraception ou l’avortement, a souligné vendredi le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme.
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