» J’ai enterré Fahima de sexe féminin, celle qui se formait comme une femme. J’ai enterré tout ce qui augurait du mal dans ma vie. » Etudiante à l’université américaine de Kaboul, cette jeune fille a eu l’idée de creuser sa propre tombe pour dire « stop » à l’inégalité des sexes. Elle a envoyé des invitations à ses amis pour assister à ses funérailles avec ce commentaire : « Fahima Mohammadi, fille d’Eid Mohammad Mohammadi, s’étant rendu compte des horreurs liées a la discrimination, fait un pas vers l’éternité et donne vie à Mlle Danishgar ». Ne voulant pas mettre fin à sa vie, Fahima tente juste d’enterrer sa vie passée pour donner naissance à un nom de famille qui ne se réfère à aucun des sexes. « Certes, mon sexe ne changera jamais. Je ne méprise pas les femmes, j’enterre tout simplement mes souvenirs de ma vie en tant que femme », explique Fahima. Un nouveau nom… un enterrement… puis une tombe qui restera un monument pour tous les Afghanes qui ont souffert un jour de la discrimination sexuelle dans leur pays natal.