« Trop, c’est trop. Hanane, nous ne serons pas complices ». Des mots signés Ahmed Ghayat, président de l’association Marocains Pluriels, qui s’est rendu au sit-in, vendredi 19 juillet à midi devant le Parlement à Rabat, pour dénoncer le meurtre de Hanane. Cette jeune femme a été filmée en train d’être violée et torturée à mort le 11 juin à Rabat. Une vidéo insoutenable qui a été relayée il y a quelques jours sur les réseaux sociaux et qui a scandalisé l’opinion publique. Choquée par l’horreur indescriptible, la société civile a évidemment réagi. En plus de l’appel au rassemblement ce 19 juillet, elle a diffusé sur le net une pétition condamnant « avec colère ce qui est arrivé à cette pauvre fille égal à la barbarie d’Imlil ».
Pour l’heure, l’agresseur a été arrêté ainsi que huit autres individus, âgés entre 33 et 61 ans, impliqués pour non dénonciation d’un crime et non assistance à personne en danger. Comme l’indique, dans un communiqué, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), les investigations menées ont permis d’identifier la personne impliquée dans le tournage de ladite vidéo -il s’est avéré qu’elle est en détention dans le cadre d’une autre affaire pénale- et les sept autres mis en cause, dont certains ont assisté à l’agression sans porter assistance à la victime et d’autres ont reçu la vidéo et connaissaient ses circonstances sans aviser les autorités compétentes.