Un festival derrière les barreaux

Le centre de réforme et d’éducation (CRE) Ain-Sbaâ, à Casablanca, a abrité, du 4 au 17 juillet, la première édition du Festival du film Oukacha, qui a permis aux jeunes pensionnaires de cet établissement de vivre une expérience collective, développer une réflexion critique et ”exister autrement” le temps d’un festival.

L’association Sqala en partenariat avec l’association Relais Prison avec le soutien de la Délégation Générale à L’Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion, le Centre cinématographique marocain, Young in prison, et l’ambassade du Royaume des Pays-Bas ont organisée le Festival du Film de Oukacha du 04 au 17 juillet 2018. En compétition, 6 films choisis pour leur message fort et la vision positive qu’ils véhiculent.  450 spectateurs ont visionné les 10, 11 et 12 juillet «Les chevaux de Dieu» de Nabil Ayouch, «L’Orchestre de Minuit» de Jérôme Cohen-Olivar, «Hayat» de Raouf Sebbani, «Number One» de Zakia Tahiri, «Au Pays des Merveilles» de Jihane El Bahhar, et «Pluie de Sueur» de Hakkim Belabbes. Les membres du jury ont été constitués par 10 jeunes détenus âgés de 18 et 19 ans ayant reçu une formation à l’image dispensée au sein du centre de réforme et d’éducation. Et c’est Nacer Ibn Abdeljalil, premier Marocain ayant gravi le mont de l’Everest qui a présidé ce jury.

La remise des prix a eu lieu le 17 juillet au Centre de Réforme et d’éducation ( CRE) Ain Sebaa, et a consacré les films suivants :
Le prix du meilleur film a été attribué au réalisateur Raouf Sebbahi pour HAYAT
Le prix du public : Les chevaux de dieu du réalisateur Nabil Ayouch
Le prix de la meilleure actrice : Majdouline Al- Idrissi pour son rôle dans le film « Au pays des merveilles »-
Le prix du meilleur acteur : Aziz Dades  pour son rôle dans le film « Au pays des merveilles »
Le prix de la musique au film Hayat
Pour rappel, depuis 2002, l’Association Sqala a pour ambition première de contribuer à la réhabilitation de l’ancienne médina de Casablanca Elle est née de la volonté du groupe Restopro, d’affirmer son attachement à la ville de Casablanca. Sa vocation est autant culturelle que sociale, mettant l’humain au cœur d’un enjeu citoyen et la dignité au centre de ses projets.

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