Le nouveau centre socio-culturel de proximité, installé en plein cœur du quartier de Beni Makada, se veut un véritable lieu d’initiation et de formation aux arts et aux cultures du monde, ouvert aux jeunes du quartier de Beni Makada, mais également à tous les tangérois. Ceux-ci pourront y apprendre à jouer un instrument de musique, à chanter, à pratiquer de la danse ou du théâtre, à peindre et à dessiner. Le centre culturel Les Etoiles du Détroit, compte également un espace médiathèque pour les grands et les tous petits, où ces derniers auront l’occasion d’y découvrir de belles histoires autour d’ateliers de lecture et de contes. Les amateurs de littérature, quant à eux, pourront également y rencontrer leurs auteurs favoris qui partageront avec eux leur parcours artistiques.
Le choix de Beni Makada, quartier réputé pour être socialement tendu, pour y implanter ce centre, espaces d’expression et de médiation ouverts à la population, devra permettre, selon ses initiateurs, de reconsolider le lien social et d’accompagner la jeunesse tangéroise de ces quartiers périphériques dans le processus de développement culturel et social que connaît la métropole du Nord.
Pour mémoire, Les Etoiles de Sidi Moumen, le premier centre culturel, initié par le réalisateur Nabil Ayouch et le plasticien et auteur à succès, Mahi Binebine, avait ouvert ses portes au lendemain des attentats du 16 mai 2003 afin d’offrir aux jeunes du quartier l’opportunité d’apprendre, de découvrir et surtout de s’exprimer grâce à la création artistique et aux expressions culturelles.
Aussi, et à l’occasion de l’ouverture du second centre culturel : « Les étoiles du détroit », à Beni Makada (Tanger) et en étroite collaboration avec la TGCC et l’agence BDA, la fondation Ali Zaoua organise une exposition insolite, portée par des artistes de cœur : Yasmina Alaoui, Amine Amharech, Aurèle Andrews Benmejdoub, Florence Arnold, Nabil Ayouch, Hicham Benohoud, Mahi Binebine, Hassan Bourkia, Mounat Charrat, Larbi Cherkaoui, Hassan Darsi, Youssef Douieb, Mohamed Elbaz, Bouchta El Hayani,, Houda Kabbaj, Abdellatif Lasri, Nabil El Makhloufi, Laurent Moulager, Mounir Fatmi, Bouchaib Habbouli, Hassan Hajjaj , Mohamed Hamidi, Abderrahim Iqbi , Najia Mehadji, Hafid Marbou, Mohamed Melehi, Mohamed Mourabiti, Abdelkrim Ouazzani , Adam Sabhan, Sibylle Baltzer et Fatiha Zemmouri.
Ils sont peintres, sculpteurs, photographes, animés par un formidable désir de liberté, détruisant sans complexe les limites matérielles de la peinture, purifiant son langage jusqu’à l’extrême, narguant l’expression esthétique convenue et ses codes. Ils emploient tous les procédés possibles et imaginables que leur offre le progrès techniques du nouveau siècle. Et ils sont là, le cœur entre les mains, pour soutenir les laissé-pour-compte, ceux qui sont nés du mauvais côté de la barrière.