Trahison 2,0

Internet, réseaux sociaux, sites de rencontre... aujourd'hui et plus que jamais, les règles du jeu de la fidélité se retrouvent bouleversées.

C’est indéniable, les nouvelles technologies font désormais partie de la vie des couples ! Les raisons de soupçonner sa moitié de s’adonner à la drague virtuelle, ou pire, d’entretenir une relation via le Web se sont multipliées. Il est tellement facile, de nos jours, d’entamer des discussions passionnées sur les sites de rencontre et autres réseaux sociaux, d’allumer le feu à travers des chats coquins et de conclure par une partie de jambes en l’air par webcams interposées… Internet a ouvert la boîte de pandore. Combien de femmes ont-elles découvert le pot aux roses au détour d’un historique d’ordinateur ? En un clic, la double vie du conjoint, souvent vécue comme une terrible trahison, se révèle au grand jour.

Chatter… c’est tromper ?

Nombreux sont ceux qui ne considèrent pas les relations en ligne comme autant de trahisons envers leur partenaire. Selon eux, Internet permet nettement plus de fantasmes que de passages à l’acte. Sur les réseaux sociaux comme Facebook, par exemple, les nouvelles amitiés se forment très rapidement. On se confie plus facilement et on aime à percer le mystère de ce confident virtuel. Sous couvert d’anonymat, des hommes et des femmes vivent une histoire imaginaire, sans contraintes et sans tabous, alors même qu’ils sont en couple. De fil en aiguille, ils en arrivent parfois à se dire des choses qu’ils ne partagent plus avec leur moitié. Une forme d’intimité se développe. “Ça ne fait de mal à personne !”, estime Fayçal, 28 ans, marié depuis trois ans. “Imaginer que l’on fait l’amour avec une célébrité, est-ce une infidélité ? Certainement pas ! Car cela reste dans le domaine du fantasme. C’est la même chose pour une relation qu’on entretient via le Web. Elle n’a pas de conséquence sur le couple. C’est pour moi une sorte d’échappatoire au quotidien. Qu’y a-t-il de mal à flirter un peu sur la Toile ? Tant que le pas d’après n’est pas franchi, ça n’a rien de malsain. Et après tout, le virtuel n’est pas la vraie vie”, conclut-il. Il n’y a certes pas de passage à l’acte, mais n’est-ce pas pour autant trahir que d’entretenir une relation par écrans interposés ?

Attention danger !

Salma, 30 ans, a déjà été confrontée à cette situation avec son compagnon. Selon elle, entretenir ce genre de relations est une infidélité : “Un couple n’existe que dans la confiance réciproque et le fait d’avoir des liens extraconjugaux, même s’ils sont virtuels, est une tromperie. C’est un début de passage à l’acte et c’est clairement une infidélité”. Pour Salma comme pour d’autres, le problème n’est pas tant qu’il y ait eu ou pas passage à l’acte avéré. A partir du moment où un homme en couple cherche à assouvir ses fantasmes en chattant sur le Net, il remet en question la confiance qui doit régner dans son couple. Il met aussi en danger la relation en entier en se donnant la possibilité d’aller voir ailleurs. Car la personne qui cherche de tels liens ne se nourrit pas d’images qui lui donneraient simplement envie de sa moitié, mais elle va chercher ailleurs de quoi avoir des frissons. Et là est tout le danger. D’autant plus qu’Internet est devenu le plus grand supermarché du sexe qui existe. Les rapports y sont tellement faciles que la tentation peut être grande. Imaginez le scénario où, dans un couple après une dispute, l’un des partenaires, incapable de dormir et voulant se consoler ou se venger, se connecte au Web. Sans même quitter le toit commun, et à quelques mètres à peine de son conjoint qui dort, il engage une partie de cybersexe avec quelqu’un de l’autre côté de l’écran. Même s’il se défend d’avoir été infidèle, soi-disant parce qu’il n’y pas eu de corps-à-corps, une relation sexuelle a clairement eu lieu.

Où commence l’infidélité ?

Pour répondre à cette interrogation, la sexologue Amal Chabach est on ne peut plus catégorique : “L’entretien d’une relation amoureuse par le Net serait considéré comme une trahison… sauf si l’autre est au courant”. La vraie question est donc de savoir où commence l’infidélité pour chacun. Est-elle seulement sexuelle, ou débute-t-elle dès lors que l’on pense à quelqu’un d’autre ? Tout dépend de chaque couple, des limites posées… et d’où se situe la ligne rouge ! Mais une chose est sûre, à force de fantasmer sur une relation qui n’est pas réelle, on peut finir par se faire prendre à son propre jeu. Le fait d’idéaliser cet autre, qui forcément se montre sous son meilleur jour, peut faire déconnecter l’internaute de la réalité. Parfois, ces échanges d’attentions virtuelles deviennent un mode de vie. Les mails et discussions en ligne agrémentent le quotidien, et l’ordinateur ou le téléphone ne sont jamais bien loin. Puis, arrive le moment où l’on est tenté de rencontrer ce confident virtuel. Pour le meilleur ou pour le pire, certains choisissent d’outrepasser le cyberespace. L’histoire prend de plus en plus de place jusqu’à devenir obsessionnelle et briser le couple. Certains en ont d’ailleurs fait les frais.

Cherchez la faille

Aujourd’hui, comme avant, la question de l’infidélité et des blessures qu’elle entraîne reste un sujet extrêmement sensible. Apprendre que l’autre nous trompe provoque, forcément, une énorme souffrance. Et il est parfois difficile, voire impossible, de surmonter cette épreuve. Dans le cas des trahisons en ligne, on serait tentés de pointer du doigt la Toile comme seul et unique coupable, mais il n’en est rien. Au coeur de l’aventure amoureuse, toute tromperie trouve avant tout des réponses dans l’intime. Le besoin de chatter ou d’avoir des échanges par mail ou autre pourrait être le symptôme d’une relation de couple qui a besoin d’être redéfinie, ou d’un malaise plus profond. “Une femme dont le partenaire n’est pas trop présent, par exemple, que ce soit physiquement ou d’un point de vue affectif, pourrait avoir une relation via Internet pour rééquilibrer cette absence. Mais cela augmente le gouffre relationnel entre eux deux. Deuxième exemple : si l’homme ressent une frustration sexuelle avec sa femme, il croira qu’il est possible de combler ce manque à travers le Net, et cela sans danger de maladies sexuellement transmissibles, de problèmes avec la loi ou même de culpabilité religieuse, puisqu’il n’y a pas de contact sexuel! Cela n’en reste pas moins une trahison au serment spirituel avec sa femme, avec laquelle il devrait combler ses manques en lui parlant et en lui exprimant ses besoins pour essayer de trouver des solutions avec elle, et non pas en dehors de son couple”, conclut Amal Chabach.

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