FDM : Quelle est votre recette, le matin, pour commencer votre journée de boulot d’un bon pied ?
Soumia Chraibi : Je m’accorde un moment de calme, de zénitude, qui me permet de m’organiser et de faire le vide dans ma tête. Je me réveille avant tout le monde, je prends mon petit déjeuner toute seule avant que mon mari et mes trois enfants ne viennent me rejoindre. J’en profite pour lire les actus du jour, voir un peu ce qui se passe dans le monde et surtout, planifier ma journée de travail et la vie à la maison.
Quelle place occupe votre job dans votre vie ?
Je dirais la moitié de mon temps…
Comment jonglez-vous entre votre vie pro et perso ?
C’est une question d’organisation. Quand je suis au boulot, j’y suis à 100 %. Quand je suis avec mon mari, je suis avec lui à 100 %. Idem avec mes enfants. J’essaie d’accorder du temps qualitatif à chacun d’entre eux. Dans ma vie, j’ai dû faire des choix et lorsque mes enfants étaient en bas âge, je me suis accordé un mini break pour m’occuper d’eux. Aujourd’hui, je leur consacre deux moments privilégiés par jour : le matin et le soir.
Etes-vous encore en proie au sentiment de culpabilité que toutes les mamans actives éprouvent envers leurs enfants ?
J’ai dépassé ce sentiment il y a quelque temps déjà, mais ça n’empêche pas que je culpabilise à chaque fois que l’un d’entre eux est malade tandis que je dois impérativement aller bosser. Mais à vrai dire, être tout le temps avec eux n’arrange rien. Je suis une maman active et en cela, je leur donne l’image d’une maman qui s’accomplit et s’épanouit dans son travail.
Il paraît que le travail, c’est la santé… D’accord ou pas ?
Disons que ça participe en partie à une bonne santé. Pour ma part, j’ai besoin d’un parfait équilibre entre accomplissement professionnel et personnel pour me sentir bien.
D’après vous, est-ce plus difficile pour une femme de faire carrière au Maroc ?
C’est beaucoup plus facile qu’avant et dorénavant, les femmes accèdent tout de même à des postes à responsabilités. La seule différence qui puisse se faire sentir, c’est au moment de la grossesse. On a alors tendance à ne plus vouloir s’appuyer sur la future maman. Il est évident qu’aujourd’hui encore, la maternité est un frein dans une carrière, quand bien même les femmes essaient de ne pas mettre en avant ce côté maternel et d’adopter un charisme masculin.
Comment occupez-vous votre temps libre ?
J’essaie de faire du sport, mais c’est rare. Quand j’ai le temps ou que j’essaie d’appliquer mes nouvelles résolutions de début d’année, je fais de la danse. Mais ça ne dure jamais longtemps (rires) !
Qu’est-ce qui vous motive dans votre travail ?
La réussite. Les difficultés à dépasser, le challenge.
Que rêviez-vous de faire quand vous étiez petite ?
Je rêvais d’être patronne d’une société. Bref, de diriger quelque chose. Mais depuis, j’ai changé d’avis (rires)… En fait, mon père et beaucoup de membres de ma famille étaient industriels et j’ai grandi avec ce modèle. Puis, pour faire plaisir à mes parents, j’ai fait des études d’ingénieur agro-économiste. Au final, j’ai décidé de suivre mon inspiration et je me suis accomplie dans la com’ et le marketing.