Karim est un bébé syrien qui a perdu son œil le 29 octobre dernier, après un raid qui a également tué sa mère. Un enfant, de 40 jours à l’époque, qui est devenu le symbole d’une campagne lancée par des photographes freelance syriens dans la Ghouta orientale, dernier fief rebelle près de Damas. “J’avais visité l’enfant (…) et son image m’a marqué avant même de prendre la photo. Elle me hantait” a confié Amer Almohibany, un des photographes à l’origine de la campagne, qui collabore occasionnellement avec l’AFP. Mi-décembre, il a ainsi pris le décision de diffuser sur les réseaux sociaux une photo qu’il avait prise du nourrisson, avant de poster une image de lui, la main cachant son œil. La campagne a alors pris. Le hashtag #SolidarityWithKarim (Solidarité avec Karim) accompagné de photos d’enfants, de femmes et d’hommes faisant le même geste, s’est multiplié sur les réseaux sociaux. L’ambassadeur de Grande-Bretagne au Conseil de sécurité de l’ONU, Matthew Rycroft, a même tweeté une photo de lui-même assis sur son siège à la table ronde et cachant l’œil droit avec la main. “Nous mettons en garde contre l’inaction qui fait que plus de gens vont mourir. Plus d’écoles vont être bombardées. Plus d’enfants seront blessés, dit-il dans ce tweet. Il faut que le bombardement et le siège de la Ghouta orientale prennent fin.”
When we sit around the #UNSC & warn that inaction will mean more people are going to die. More schools bombed. More children scarred. This is what we mean.
We must see an end to the bombardment & siege of #EasternGhouta.#SolidarityWithKarim pic.twitter.com/8Io85VlDdF
— Matthew Rycroft (@MatthewRycroft1) December 19, 2017