C’est à la fin du XIXème siècle que les hommes ont commencé à porter une sorte de pantalon léger dont le tissu couvre plus ou moins les cuisses pour pratiquer certains sports en plein air. Cet habit prend dans les années 1920 le nom de “short”, ellipse de short trousers, qui signifie pantalon court. La première femme à porter le short fut la tenniswoman Alice Marble qui le porte pour la première fois en public sur un court de tennis en 1932. On crie au scandale. Il était pourtant de la même longueur que la jupe alors réglementaire.
Le short fait son cinéma
Encore une fois, c’est l’image et le cinéma qui sont venus démocratiser cette mode, avec l’adoption par la pin-up Betty Grable d’un short tellement court qu’il s’apparentait plus à une culotte. Le short devient alors une de ces pièces vestimentaires caméléons qui changent de connotation en fonction de qui les porte et comment. Le meilleur exemple de cette dualité est incarné par Marylin Monroe et Audrey Hepburn dans les années 50. Le short de Marylin, porté avec des talons, est un symbole du sexy’vamp, alors que le short de la seconde, porté avec des ballerines plates, est la quintessence du chic sage. Mary Quant, créatrice de la mini-jupe, adopte cette vague et lance des mini-shorts dans les années 60. Succès assuré.
Court toujours
Catherine Bach lance, grâce à la série “Shérif, fais-moi peur”, la mode du jean découpé en short. Les rappeurs, surfeurs et basket- ballers démocratisent le bermuda, les soldats, les shorts camouflage… Et chez la femme, il ne cesse d’évoluer. Son plus beau succès date de 2008, quand Kate Moss se promène en short de jean déchiré dans les milieux chics. Son plus grand flop a eu lieu en 1989, quand Demi Moore a osé un short cycliste sur le tapis rouge pour la cérémonie des Oscars. Et dans les défilés, il est presque toujours présent, en version jour et même soirée–. υ