C’est avec passion, détermination et persévérance que Sara Chouaib dirige la cellule préfectorale de la lutte contre la violence à l’égard des femmes à Casablanca. Une mission qui lui tient littéralement à cœur. Depuis son plus jeune âge, cette titulaire d’une licence en droit privé a toujours rêvé d’entrer dans les forces de l’ordre. C’est en 2014 qu’elle est admise au concours d’accès au grade de commissaire à l’Institut royal de police de Kénitra, et devient officiellement policière. « Il n’y a pas de différence entre femmes et hommes dans le travail. La femme peut bien occupe des postes de responsabilité dans la police, d’autant que les supérieurs nous traitent à pied d’égalité et que les relations professionnelles sont empreintes de respect et de considération », indique-t-elle. Un métier aux « multiples contraintes » dans lequel il n’est tout de même pas simple pour une femme de s’imposer, comme elle le confie.
Mais « toute personne ayant choisi par conviction une profession donnée ne peut que surmonter les obstacles et relever les défis auxquels elle est confrontée », appuie-t-elle, avant de souligner que la présence de la femme au sein de la police est un avantage indéniable car elle est, généralement, dotée d’un sens aiguisé de l’écoute, ce qui encourage les victimes à communiquer sans gêne. La cellule qu’elle dirige s’occupe de différents types de violences, notamment physiques et verbales, en plus des enlèvements et agressions à caractère sexuel. Son service entre en action après la réception des plaintes par les victimes ou la saisine par le parquet. La victime bénéficie, tout d’abord, d’un soutien et d’une prise en charge psychologique, avant de passer à l’étape de l’établissement d’un PV par un officier spécialisé dans ce genre d’affaires. Pour s’acquitter de leur mission si délicate, les membres de la cellule suivent une formation continue, indique-t-elle, précisant que lorsqu’elle s’agit de violences, les femmes victimes sont plus enclines à se confier à des policières. Des agents femmes dévouées qui jouent ainsi un rôle dont elle est si « fière » dans la société.
(Avec la MAP)