Khadija Rouggani, membre du Printemps de la dignité, Fatima Zohra Chaoui , membre de l’Association marocaine de lutte contre la violence à l’égard des femmes, ainsi que Sana Benachour, de l’Association tunisienne des femmes démocrates ont débattu de cette question épineuse dans le cadre d’un débat animé par Naïma Senhaji, du CNDH.
Objectif : comprendre les raisons de la prolifération de ce phénomène, et déterminer les responsabilités endossées par les uns et les autres. Faut-il incriminer les mentalités, les lois ou les difficultés d’application de ces lois ?
Sana Benachour a partagé avec l'assistance l’expérience tunisienne en matière de défense des droits des femmes, leur combat pour la dignité, la liberté, la justice sociale et l’élimination de toutes les violences à l’égard des femmes. De son point de vue, on ne peut parler de transition démocratique sans une véritable réhabilitation du rôle de la femme au sein de la société. "Aucun projet sociétal ne saurait être anticipé alors que la moitié de la société est violentée", at-t-elle déclaré.
De leur côté, Khadija Rougani et Fatima Zohra Chaoui ont mis en lumière les combats des femmes marocaines pour la dignité et l’élimination de la violence faite aux femmes. Pour elles, il est élémentaire que le traitement de cette question dépasse le stade de la compassion envers l’épouse, la sœur ou la mère. Il s'agit de considérer la femme en tant qu’individu à part entière, avec des droits et des obligations, au même titre que l'homme.