DSK, dont la carrière a été brisée par un autre scandale sexuel dit du "Sofitel" à New York, n'a affiché un large sourire qu'à la fin de l'audience, avant de s'éclipser rapidement, laissant la parole à ses avocats.
"Aujourd'hui le château de cartes s'est effondré", a lancé Me Richard Malka, ajoutant : "on a voulu faire à tout prix d'un innocent un coupable, ça n'a pas marché."
Son collègue Me Henri Leclerc a souligné de son côté le "vide total" du dossier. "Ce tapage immense autour de cette affaire est quelque chose qui devrait donner à tous à réfléchir", a-t-il ajouté.
Le nom de DSK était apparu en 2011 dans une enquête sur des parties fines avec des prostituées, dont certaines organisées spécialement pour lui à Lille, en Belgique et à Washington, où siège le Fonds monétaire international (FMI). Mais s'il a toujours reconnu sa participation à ces soirées "libertines", l'ancien ministre socialiste, aujourd'hui âgé de 66 ans, niait avoir su que ses partenaires étaient des professionnelles.
Version validée par la justice : DSK n'était pas "l'instigateur" de ces soirées, il "a eu un comportement de client non répréhensible par la loi pénale", a déclaré le président du tribunal Bernard Lemaire, confirmant une relaxe requise par le procureur.
En droit français, inciter à recourir à des prostituées est considéré comme du proxénétisme et passible d'une peine pouvant aller jusqu'à dix ans de prison. Etre simple client est en revanche autorisé.
Lors du procès en février 2015, Des prostituées appelées à la témoigner à la barre avaient évoqué des séances d"abattage", une "boucherie". DSK lui avait préféré parler de "récréation", de "fête", se définissant comme un libertin.
Dans les sondages, DSK est toujours considéré comme un homme compétent. Depuis 2012, il s'est lancé dans le conseil international, mais ses tentatives dans le secteur des banques d'affaires ont échoué.