Jeunesse sédentaire…
Le corps affalé dans une position passive, le jeune d’aujourd’hui absorbe autant de chimères que de chips croquées de manière distraite, et s’élargit de concert tout en élargissant sa vision du monde. Car le lien entre le temps passé devant un écran et la corpulence des bambins est maintenant confirmé par des études très
sérieuses. La télévision et l’ordinateur ont ainsi remplacé les parties de foot ou de cache-cache en plein air.
Pire : les messages publicitaires qui se glissent entre les programmes ont également modifié les habitudes alimentaires des plus jeunes. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’ils dédaignent le tagine aux petits légumes au profit de burgers-frites ruisselant de mayonnaise ! Si le phénomène “petits gros en culottes courtes”
n’est pas encore criant chez nous, on croise malgré tout de plus en plus d’enfants en surpoids, sans oser l’avouer à des parents qui n’y voient qu’une marque de bonne santé. Sauf que de cet embonpoint enfantin sans dépenses caloriques associées résultera un bon pourcentage d’adultes obèses exposés à des maladies cardiovasculaires dans le futur.
Evidemment, les géniteurs les plus décomplexés vous rétorqueront qu’à l’époque des nouvelles technologies et du numérique, il est difficile de nager à contre-courant du moove ambiant. Mais devant cette donne, en passe de devenir un problème de santé publique, on peut choisir de limiter les dégâts en se gardant de tout sevrage brutal. Préconisations : primo, deux heures de télévision ou d’ordinateur par jour maximum, et il sera aussi de la responsabilité des adultes de faire preuve d’exemplarité ; deuxio, s’il est inutile d’imposer la ratique d’un sport à un enfant récalcitrant, on peut le convertir à nombre d’activités de la vie quotidienne : aller à pied à l’école, jouer avec le chien dans le jardin, mettre la table et la débarrasser…