C’est un cinéma aussi magnifique que puissant qui a été célébré du 3 au 10 juin à Bruxelles. Le Festival « Palestine with love » a projeté huit films épatants. Parmi eux, « 3000 Nuits » de la réalisatrice Mai Masri qui raconte l’enfermement pendant huit ans d’une institutrice palestinienne, condamnée pour un attentat qu’elle n’a pas commis. La jeune femme est en plus enceinte… Un huis clos bouleversant ! Autres films : les documentaires « La juge » d’Erika Cohn qui retrace le parcours de Kholoud Al-Faqih, la première femme juge dans un tribunal islamique palestinien, et « What Walaa Wants » de Christy Garland qui raconte l’histoire de la jeune Walaa qui rejoint l’académie de police pour intégrer les forces armées palestiniennes.
Avec « Wajib » d’Annemarie Jacir, on embarque dans un road trip conduit par un père, accompagné de son fils, qui part remettre en main propre les invitations pour le mariage de sa fille. Durant le festival, les films « Palestine a People’s record » de Kais al-Zubaidi, et les « Noces en Galilée » de Michel Khleifi ont également fait sensation. Ce dernier, célèbre pour être notamment la première fiction palestinienne (1987), tourne autour d’un mariage palestinien sous l’occupation israélienne.
À la demande du père, les soldats israéliens interrompent le couvre-feu, et l’échange se produit entre les deux peuples « ennemis », le temps d’une fête, où ils éprouvent des émotions communes. Le film a été projeté en présence du réalisateur qui le qualifie d’ « ode à la liberté, à la terre, à l’amour, à la femme, aux gens, au désir d’une vie meilleure… », puisque l’humain l’emporte sur la violence. Sa conviction ? « Lutter pour la vie et non pour la mort ».
« 3000 Nuits » de la réalisatrice Mai Masri :