On craquerait davantage pour eux si…

Oui, on les aime nos hommes, mais ils nous font aussi râler, nous arracher les cheveux et enrager avec leurs agaçantes manies, leurs défauts teintés de testostérone, leur manière de procéder à côté de la plaque ou pire, leur abstentionnisme au quotidien. Messieurs, pour nous reconquérir et nous mettre in the pocket, lisez bien ce qui suit...

Ils témoignaient d’un minimum d’empathie ménagère. 

Asmae, 33 ans Il ne veut pas de femme de ménage à demeure parce que ça le gêne qu’il y ait une tierce personne en permanence dans un espace aussi petit que notre appartement. Par contre, il ne lève pas le petit doigt pour me proposer ses services les cinq autres jours de la semaine où elle n’est pas là. Une contradiction que je souligne souvent, et à laquelle il me répond généralement par :“Hummm, ne me saoule pas avec ça ; tu ne vois pas que je suis épuisé ?!”. L’épuisée en face que je suis, résolue quand même à manger ses cinq fruits et légumes par jour, au moins au dîner, finit par aller s’adonner à l’épluchage en solitaire dans sa cuisine ;tout en ramassant le désordre qu’il laisse traîner derrière lui, tel le petit poucet, au furet à mesure de ses déplacements dans les pièces. Pendant le week-end, histoire de me décourager, il se débrouille aussi pour foirer les maigres tâches domestiques que je lui donne à effectuer : soit il passe l’aspirateur n’importe comment, soit il ramène la moitié des courses notées… Et lorsqu’il lui prend de faire la vaisselle, une fois toutes les Saint Glinglin, il lave assiettes et couverts et dédaigne casseroles et poêles, trop compliquées à nettoyer selon lui !

Ils choisissaient enfin leur camp : beldi ou moderne ?

Maria, 37 ans C’est bien beau de se prétendre moderne, ouvert d’esprit et anticonformiste ; encore faut-il l’appliquer en pratique ! Nawfel râle quand j’oublie de lui coudre ses boutons de chemise défaits ou que je bâcle un peu le dîner, en me débrouillant avec ce qu’il y a dans le frigo. Son sempiternel refrain :“Dans ma famille, les femmes s’occupent bien de leur homme et sont aux petits soins”. Normal, vu que sa propre mère, un modèle d’épouse sacrificielle, qui me regarde toujours de travers, a consacré toute sa vie à répondre au doigt et à l’oeil aux attentes de son pacha de mari. Dans la rubrique “beldocherie” à l’état pur, les sujets de bagarres récurrentes ne manquent pas, comme la présence obligatoire au sacrosaint couscous du vendredi alors que je dois traverser toute la ville, depuis mon bureau, pour m’y rendre ; ou encore les séjours de ses multiples cousins et cousines à la maison qui nous gâchent souvent nos vacances ! J’aurais aimé épouser un individu, pas une communauté entière…

Ils savaient gérer les crises du conjugo avec un minimum de doigté.

Najat, 34 ans Comment communiquer avec un homme enfermé dans un silence pesant post-dispute? Voilà une équation contre laquelle je continue de me casser les dents et la tête. Ce silence, il n’en sort que pour dire une banalité logistique ou autre, indiquant que le nuage du conflit s’est estompé. Or, meurtrie par la prise de bec violente, je m’avère parfaitement incapable de clore l’incident ou de reprendre le cours du quotidien sans une explication, cartes sur table. Visiblement, je peux rêver ! Non seulement je n’ai jamais droit à aucune excuse par rapport à une attitude limite ou des paroles blessantes, mais en plus, bien souvent, la donne s’inverse, et c’est lui qui se mue en petit garçon gâté et boudeur. Il m’ignore alors complètement, comme si je n’existais pas, vit sa vie, et l’affaire pourrit, pourrit… Jusqu’à ce que, minée par le stress interne, j’en arrive presque à l’autopsie de notre relation. A ce moment-là, je me dis que son prétendu amour pour moine vaut pas un pet de lapin, parfaitement incapable qu’il est de faire un geste ou de prendre une initiative pour empêcher les choses de dégénérer ! Et c’est une griffure de plus qui s’inscrit dans mon coeur…

Ils arrêtaient de nous prendre pour des Superwomen altruistes.

Rajae, 36 ans Mes gosses, j’ai un peu l’impression de les avoir faits pour moi. D’ailleurs, avec Majid, j’ai l’impression d’en avoir un de plus à demeure. Dès qu’il entend couches, bain, devoirs des enfants, réunion de parents d’élèves… il devient d’un coup très occupé :des rendez-vous hyper importants, des dossier sen cours, des coups de fil urgents à passer… Monsieur courant d’air est déjà ressorti ! Et à cette soi-disant indisponibilité professionnelle permanente, il faut rajouter une vie sociale plus que remplie, où je ne peux même pas l’accompagner, parce que…Devinez qui doit rester avec les bambins ?En vérité, j’ai un dîner prévu depuis longtemps, entre filles, que je ne cesse de reporter aux calendes grecques, faute de disposer du don d’ubiquité. Le comble, c’est que mes petits chouchous qui n’ont rien compris à ma condition ingrate de mamma marocaine l’adorent ! Plus il se fait rare, et plus c’est la fête quand ils le croisent. Car avec Papounet, on joue, on court, on fait des bêtises, on mange ce qu’on veut et il n’y a pas de couvre-feu pour dormir. Alors que moi, j’ai le mauvais rôle, celui d’empêcheuse de tourner en rond qui n’ouvre la bouche que pour annoncer les contraintes ou les mauvaises nouvelles. Ils m’ont d’ailleurs surnommée “Maman Non” ; et l’égoïste de service en est mort de rire !

“SI JE RÉUSSIS À LE TRAÎNER DE FORCE DANSUNE BOUTIQUE, IL S’ARRANGE TOUJOURSPOUR ME PLANTER AU BOUT DE 3 MINUTES.”

Ils pouvaient un peu aimer fairedes trucs de nana.

Salma, 32 ans Plutôt le tuer que de le traîner dans un magasin pour renouveler son vestiaire. Depuis trois ans que je suis avec lui, je lui achète ses pulls et ses chemises, car je connais à peu près sa taille. Mais pour les pantalons, je peine à cause du fait qu’il maigrisse et grossisse régulièrement de la ceinture. Il possède donc deux jeans élimés qu’il met tout le temps et qui me fichent la honte quand on sort. J’enrage de passer à côté de bonnes affaires, à la devanture des boutiques, sans possibilité d’importer le zozo, in situ, pour les essayer. Pareil pour la déco de notre chez nous : impossible qu’il parte de plein gré avec moi pour une virée “luminaires”, “couvre-lit”, “meubles”… Etsi d’aventure je réussis à le traîner de force, il s’arrange toujours pour me planter au bout de trois minutes et aller se poster devant la porte, à regarder ses mails. Dans son esprit, à l’intérieur d’une maison, on a juste besoin d’un lit pour dormir, d’une table pour manger, d’une ampoule au plafond, et d’une télé devant laquelle se vautrer; le reste n’est que fioritures esthétiques et dépenses d’argent inutiles ! Je pourrais lui retourner le même argument, concernant le GPS flambant neuf qu’il vient d’acheter, ou l’iPhone qu’il tripote toute la journée, comme si sa vie en dépendait !

Ils se fendaient de compliments ou d’attentions plus soutenues.

Amal, 29 ans Je rêve d’un homme qui remarquerait mes efforts pour être jolie ou ma coiffure… La dernière fois, toute contente d’avoir changé de coupe de cheveux, je suis retournée radieuse à la maison avec ma nouvelle frange effilée. Redouane ne m’a même pas calculée, complètement absorbé qu’il était par le nouveau gouvernement, détaillé au journal télévisé. J’en ai eu les yeux qui mouillaient seuls… C’est bien la peine de me pouponner sans arrêt s’il ne remarque rien ! En fait, quand j’achète une nouvelle tenue seyante ou un sac, j’attends davantage que les copines me complimentent sur ma mise, plutôt que lui. Ça me choque quelque part, parce que j’ai presque l’impression d’être son pote, puisque ma féminité passe inaperçue. Mais cette avarice de compliments qui le caractérise englobe aussi d’autres domaines d’inattention. Il ignore tout, par exemple, de mon baromètre émotionnel : que je sois triste, mutique ou irritée, il n’arrive pas à le percevoir intuitivement ; il faut que je hausse la voix ou que je pleure pour qu’il comprenne que ça ne va pas… Et là, encore, sa réaction est très décevante : il met généralement cela sur le compte de mes “ragnagnas” ! â– 


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