Le regard humaniste de la photographe Leila Alaoui est une nouvelle fois mis en avant en France. Son projet « No Pasara » est exposé jusqu’au 4 novembre lors de la 6ème saison photographique de l’Abbaye royale de l’Epau. Dans cette série de 24 images commandée par l’Union européenne en 2008, Leila Alaoui, décédée dans un attentat à Ouagadougou au Burkina Faso en 15 janvier 2016, présente de jeunes marocains rêvant de l’Eldorado, de l’autre côté de la Méditerranée. A travers ce projet, Leila Alaoui démontre son engagement humanitaire. Elle se déplace dans plusieurs villes du pays : de Béni Mellal, au centre du pays jusqu’à Nador et Tanger. Elle y est observatrice et réussit à immortaliser l’état d’âme de cette jeunesse désespérée, ne trouvant comme seule issue : la fuite de leur pays. Des photographies puissantes et touchantes à (re)découvrir aux côtés de clichés de cinq autres photographes qui ont, tous, axé leur travail sur la citoyenneté et le vivre ensemble, à l’instar de Corentin Folhen avec « Haiti » (après le séisme de 2010), de Tim Franco avec sa série « Metamorpolis » qui raconte la métamorphose de Chongqing, une des plus importantes métropoles chinoises, ou encore de Daesung Lee avec « Futuristic Archeology and the vanishing island » se focalisant sur la désertification en Mongolie.