Quels pourraient être à votre avis les ingrédients à même de booster l’école marocaine ?
Il suffit de revenir sur les fondamentaux de notre charte nationale car une grande majorité de principes éducatifs sont intemporels, tout en réadaptant leur application aux goûts du contexte actuel. Les générations actuelles sont très éveillées et dotées d’un énorme potentiel qui mériteraient de :
– Replacer l’élève au centre de la réflexion ;
– Instaurer une relation de confiance entre l’école, les enseignants et la famille pour pouvoir lui créer les conditions optimales à son développement global et son épanouissement personnel, scolaire, social et plus, tard professionnel ;
– Repositionner l’enseignant comme plaque angulaire du système car c’est l’acteur principal qui se trouve face aux élèves ;
– Repenser la formation des enseignants et des formateurs de formateurs ;
– Repenser l’espace d’apprentissage ;
– Penser au bien-être des enfants à l’école ;
– Réduire les écarts entre les élèves ;
– Réfléchir sur une adéquation du baccalauréat et des attentes du monde du travail.
L’école publique a montré ses limites. Pourtant l’État mise sur la gratuité de l’école.Pensez-vous que l’avenir se situe plutôt dans une version payante ?
Plusieurs systèmes dans le monde sont aujourd’hui gratuits et performants. L’offre éducative s’adresse aux citoyens de tout ordre social et logiquement toutes les écoles, mêmes privées devraient avoir une logique d’accueil sociétale. C’est dans le brassage que s’est fait le Maroc et nous sommes très favorables à une ouverture des pratiques innovantes du privé au ministère de tutelle afin de s’en inspirer et de pouvoir les généraliser.
Le prix alors de la formation serait corrolaire au cadre, à la pédgogie et au bien-être dans les différents établissements.
On parle beaucoup des premières années de la scolarité d’un enfant comme déterminantes pour le reste de son parcours scolaire, et même
de sa réussite dans la vie. Qu’en pensez-vous ?
Bien sûr que non, heureusement. Mais elle est importante et essentielle dans la vie scolaire de l’enfant. C’est-à-dire qu’un enfant qui n’a pas fait de maternelle s’en ressentira effectivement, ce sera néanmois quand même rattrapable. Ça ne peut pas tout déterminer, je ne serai pas aussi catégorique que dans votre question, mais c’est essentiel tout de même.
il y a des acquis en maternelle au niveau de la motricité, du geste, du langage, de la socialisation et de la communication. La maternelle n’est pas une garderie, contrairement à ce qu’on peut avoir entendu dire dans les médias.
Donc effectivement un enfant qu’on voit arriver en élémentaire et qui aurait certaines difficultés d’apprentissage, lorsque l’on apprend qu’il n’a pas fait de maternelle, cela pourrait parfois l’expliquer.
L’importance de la maternelle, c’est aussi de détecter des difficultés éventuelles de l’enfant. Plus on les détecte jeune, plus vite l’enfant en sortira.
Donc des difficultés, que ce soit des difficultés de santé comme une surdité éventuelle, passagère, la vue ou des difficultés de compréhension ou les problèmes de dyslexie dont on parle beaucoup, peuvent être détectés dès la maternelle. Et il y a déjà des enseignantes spécialisées qui arrivent à détecter et à conseiller les familles pour une prise en charge professionnelle.
Les données des récentes recherches convergent pour démontrer que l’enfant en école maternelle doit développer sa capacité à autoréguler ses émotions et ses comportements pour réussir à l’école. Il doit aussi développer d’autres habiletés qui contribuent à l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et des mathématiques. Dès le début de la scolarisation, on constate des écarts importants entre les enfants par rapport à ces compétences. 26 % des enfants arrivent à l’école avec des retards significatifs au plan cognitif ou socio-affectif. Il est reconnu que ces retards réduisent la capacité des enfants à réussir à l’école et qu’ils sont plus à risque de vivre des relations conflictuelles avec les autres ce qui peut aussi compromettre la réussite scolaire.
Quels devraient être les critères à privilégier dans le choix d’une école ?
Objectivement, avant toute chose, les parents devraient bannir de leur cerveau l’existence d’une école qui pourrait regrouper tous les critères qu’ils recherchent. Il y aura toujours des concessions à envisager.
Puis, quelle que soit l’école que les parents auront choisie, ils devraient retenir qu’un minimum d’encadrement à la maison de leur part est nécessaire et qu’une implication régulière dans la vie scolaire de leurs enfants est capitale dans le suivi de leur parcours scolaire, leur évolution et épanouissement.
Cepedant, parce que la réussite scolaire d’un enfant est intimement liée à son bien-être et épanouissement quotidien, voici quelques critères majeurs qui devraient être privilégiés dans le choix des parents :
– Le projet pédagogique de l’école : ses valeurs, sa vision éducative et sa vie scolaire ;
– La qualité des équipes qui se l’approprie et le met en œuvre ;
– L’écoute interactive des équipes afin de répondre au mieux aux préoccupations des parents en les impliquant dans la vie scolaire de leur école pour mieux apprécier l’évolution de leur enfant et faire évoluer ensemble les pratiques tout en respectant l’expertise de chacun des membres de la communauté scolaire ;
– La qualité de l’encadrement et de l’accompagnement des enfants ;
– La qualité de la formation ;
– Le cadre et l’environnement ;
– L’atmosphère de l’école (ambiance, bien-être en classe) ;
– La réputation de l’établissement ;
– L’infrastructure scolaire ;
– Un enseignement adapté aux difficultés spécifiques de son enfant.
Qui est ce qui a permis, à votre avis, au Groupe scolaire la Résidence de se positionner comme une référence dans le domaine de l’éducation ?
Le Groupe Scolaire la Résidence, fondé en 1982, et premier établissement homologué par le MEN français depuis 2007 (de la maternelle à la Terminale) est une école où le bien-être éveillerait le désir d’apprendre. Une école révélatrice de potentiel de la maternelle aux classes préparatoires aux grandes écoles d’ingénieurs et de commerce. Avec une pédagogie axée sur l’innovation et des objectifs multiples : donner envie de découvrir, développer la curiosité intellectuelle, apprendre à coopérer, partager ses connaissances… et avec les résultats des générations formées depuis 1982.
Nous prônons une pédagogie fondée sur la participation des élèves. Le temps de parole donné aux élèves au quotidien est mis en place afin d’encourager les initiatives, par exemple en maternelle ce sont les enfants qui choisissent une partie des activités de la journée.
Apprendre les sciences différemment, en faisant des élèves des graines de chercheurs. Des premières questions des élèves à la mise en place d’un protocole scientifique, le but est d’apprendre en expérimentant.
Le Groupe Scolaire la Résidence s’est donné comme mission d’offrir une éducation de qualité qui, en plus de favoriser l’ouverture sur le monde, respecte le rythme de chaque enfant, lui permet de faire des choix et lui donne les moyens d’explorer des sujets qui le passionnent. Nous souhaitons développer chez chaque élève le respect, l’ouverture et l’autonomie. Pour nous, un élève ouvert sur le monde terminera son parcours primaire en ayant développé des compétences que nous considérons comme essentielles : sensibilité à ce qui se passe ailleurs dans le monde, connaissance de plus de deux langues, curiosité intellectuelle, sens critique, culture générale, tolérance et capacité à partager ses connaissances en communiquant de façon efficace.
De plus, nous sommes particulièrement soucieux de contribuer à la persévérance scolaire chez chacun de nos élèves, filles ou garçons, certains rencontrant des difficultés d’apprentissage ou, au contraire, ayant besoin d’être poussés plus loin. Enfin, nous souhaitons nous assurer que nos élèves développent leur habileté à consulter des sources variées pour trouver des réponses à leurs questions et qu’ils apprennent à partager leurs découvertes en utilisant des médias divers. Pour atteindre ces objectifs, nous avons dû révolutionner notre vision de l’enseignement et revoir complètement notre mode de fonctionnement. Nous avons bousculé nos méthodes afin de mettre en place un projet pédagogique novateur.
Nous veillons aussi à la personnalisation des parcours qui commence par la pédagogie différenciée conduite dans la classe par nos professeurs. Elle s’articule aussi avec les différents dispositifs d’aide : aide individualisée, stages de remise à niveau, accompagnement éducatif, accompagnement personnalisé selon les niveaux d’enseignement.
La personnalisation des parcours permet un accompagnement individualisé de l’élève, qui devient acteur de ses apprentissages à travers la construction progressive de son projet personnel, de l’évaluation de ses compétences ; il développe son esprit critique et parvient, grâce au projet mené par l’enseignant, à donner du sens à ses apprentissages. L’élève acquiert davantage d’autonomie et devient partie prenante de son parcours de formation.