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Jeunes femmes sous antidépresseurs :
â– Solitude, chômage, travail démotivant ou stressant, célibat, divorce, difficultés existentielles…
Après un coup dur, il n’est pas toujours facile de relever la tête et de reprendre du poil de la bête, armé(e) de ses seuls courage et détermination.
L’ennui, la tristesse ou la routine immuable nous font alors nous enfoncer dans un cycle infernal de creux de la vague, avec envie de rien et surtout pas de vivre ! Une déprime, parfois, uniquement conjoncturelle, qu’on autodiagnostique comme une dépression et qui nous conduit à pousser la porte d’un cabinet médical, pour réclamer une ordonnance de médicaments béquilles, censés nous redonner le sourire. Une joie de vivre tout aussi artificielle que notre époque… Dernière tendance de société : le recours aux antidépresseurs.
Victimes consentantes : des jeunes femmes à la trentaine franchie, désoeuvrées, traînant un mal-être
que même la sociabilité factice de Facebook ne parvient pas à soigner. Problèmes attenants : une addiction progressive à la médication aseptisée qui endort la souffrance pour mieux l’éluder. Car, face
aux déboires des plus fragiles, on s’est rabattu sur la chimie du cerveau pour tout expliquer : “Vous avez là une cuisine déficiente de neurotransmetteurs et la sérotonine responsable de vos humeurs vogue à ses taux les plus bas”. Résultat : le Prozac (la molécule du bonheur la plus célèbre des années 80) et ses
cousins, commencent à trouver ainsi leur place dans l’armoire à pharmacie de quantité de “faux” malades qui ne peuvent plus vivre sans ! Perturbés par la perte de leurs anciens repères, ces derniers préfèrent étiqueter leur vague à l’âme comme une maladie, rassurés d’en détenir le traitement “définitif”. Ne trouvant plus l’énergie en eux-mêmes, ni pour dénouer l’écheveau de leurs problèmes, ni pour les
relativiser sereinement. Attention ! Cette drogue risque de devenir bientôt aussi dure que le tabac et se révéler à double tranchant à l’occasion d’un réveil brutal…
