Dans le cadre du projet « Renforcement des capacités des organisations locales de la société civile pour un accompagnement global des femmes victimes de violences – « Nt3elmo w n3ewlo ala rassna» cofinancé par l’Union Européenne, la Fédération des ligues des droits des femmes, réseau- Injad et l’association Quartiers du Monde ont présenté leur mémorandum sur l’hébergement des femmes et des filles victimes de violences. Ce document porte sur une étude lancée en 2020 déterminant les politiques publiques et le cadre législatif relatifs à l’hébergement des femmes victimes de violences au Maroc. Un document démontrant l’urgence d’agir. D’après l’enquête réalisée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) en 2019, près de 57% des femmes ont été exposées à toutes formes de violences, et ce, malgré les mesures prises par le pays telles que la ratification de la Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes ou encore la Stratégie nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes 2020-2030, comme l’interpellent les trois organisations dans un communiqué. Revenant sur cette dernière stratégie, la Fédération des ligues des droits des femmes, réseau- Injad et l’association Quartiers du Monde soulignent que des mesures essentielles ont été proposées -dont le développement et la généralisation du système d’hébergement provisoire des femmes victimes de violence » et l’institutionnalisation de l’appui aux initiatives de la société civile-, mais les efforts déployés par la société civile pour fournir les services d’hébergement ont du mal à être pérennes fautes principalement de moyens financier, humains et logistiquement. A l’échelle nationale, l’offre globale de ces différents centres ne dépasse pas… 76 centres disposant d’environ 1072 lits d’hébergement…