Make Mothers Matter : Les mères, des vecteurs de paix encore mises de côté

Du 3 au 4 mai, l’ONG Make Mothers Matter rassemble à Casablanca une panoplie de personnalités marocaines et étrangères telles que la princesse Esmeralda de Belgique, autour du thème « Mères pour la paix ». Cet événement, organisé avec le soutien de Care international-Maroc, met en avant le rôle central des mères qui ont, à elles seules, la capacité de changer les mentalités et promouvoir une culture de paix.

Les mères sont les seules à même de porter la paix. Problème, elles sont encore rarement convier à la table des négociations ou tout simplement inclues dans les initiatives. Un tort pointé du doigt par l’ONG Make Mothers Matters (MMM) qui souhaite faire bouger les lignes et organise du 3 au 4 mai une conférence à Casablanca autour du thème « Mères pour la paix ». Car la mère, vecteur de paix, a la faculté d’agir sur quatre niveaux. Le premier, au sein de son foyer. Car « la paix commence à la maison et en chacun de nous, rappelle d’emblée Anne-Claire de Liedekerke, présidente de l’ONG. L’éducation des femmes est ainsi importante tout comme l’absence de violence dans la famille afin de promouvoir la paix. » Le deuxième, c’est au plan communautaire puisque ces femmes ont un rôle à jouer tout comme à l’échelle nationale et internationale. Les mères doivent être incluses dans les prises de décision et atteindre des postes qui leur permettent d’être entendues mais surtout écoutées. Car « elles sont rarement à l’origine des guerres. En revanche, elles en sont les premières victimes comme les enfants », souligne avec justesse la princesse Esmeralda de Belgique, auteure du livre « Femmes Prix Nobel de la Paix », enchaînant sur le poids de la mère qui « est une école, un moteur de paix. Elle transmet la patience et la tolérance. Mais les pères ont un rôle de soutien très important. Il faut beaucoup de courage aux femmes pour trouver une solution. Partout les femmes s’activent dans l’ombre, sans ressources, sans support ».

La mère, une lumière dans l’obscurité

A la tribune, une variété de personnalités et responsables d’associations marocains ou étrangers se sont succèdés pour parler d’une seule voix en faveur des mères. Parmi les intervenants, Gary Barker, directeur et fondateur de l’Institut Promundo, Betty Batoul, ancienne victime de violence et présidente de l’Association Succès au Maroc, Khadija Moufid, fondatrice et présidente du Centre d’études sur la famille et de recherches sur les valeurs et les lois, et présidente fondatrice de l’Association nationale de développement (AL HIDN) ou encore le Dr Rami Salah, ancienne directrice adjointe pour l’Unicef qui plaide pour la petite enfance « à la fois comme un chemin vers la paix à la maison, dans la communauté et la société en général, et comme un chemin de transformation sociale et de prévention des violences. » Dans le monde entier, des initiatives portées par ou pour les mères se multiplient comme au Maroc à travers Creative Associates, une association qui a monté quatre projets pilotes pour lutter contre l’extrémisme violent notamment un dans les quartiers populaires de Sidi Moussa et Tabriquet à Salé. Ledit projet qui s’est achevé fin avril, était une sorte de MotherSchool, comme le qualifie Yasmina Sarhrouny, la directrice de ce programme invitée par MMM. Concrètement, une soixantaine de mères de familles ont été formées pour couper court à la radicalisation de leurs enfants à travers des sessions sur le développement personnel, la relation parents-enfants, ou encore les réseaux sociaux. Des mères qui doivent être épaulées car elles ont un rôle de catalyseurs de changement dans leur communauté, insiste cette responsable. En effet, « les mères font partie de la solution vers plus de paix, a appuyé Anne-Claire de Liedekerke. Il faut travailler non seulement POUR elles mais aussi AVEC elles. Nous lançons un appel aux décideurs pour qu’ils reconnaissent que les mères sont une ressource trop souvent inexploitée et qu’il est nécessaire de mettre en œuvre la force des mères pour un monde meilleur ». En clair, pour un monde juste.

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