Madame Maman l’Activiste

Agression. Un long cri perçant vient troubler la quiétude d'une journée banale... Un délit vient d'être commis. Outrage à la loi de la maison. Une victime, un coupable, mais où est la vérité ?

Arrivée sur la scène de crime, la priorité est de sécuriser le périmètre et de quadriller les lieux afin que les éventuels indices ne puissent être détériorés par les équipes de nettoyage privé, promptes à remettre de l’ordre dans la maison pour étouffer l’affaire. Isoler les protagonistes rapidement permet de faire le point sur la situation. Enquête. La victime est identifiée. Toute Petite Activiste, en larmes, n’ayant que trois mois, n’a pu faire mal à sa grande soeur. Je lui accorde donc sa présomption de victime. Petite Activiste, trois ans, dans le coin de la pièce, le regard bas et l’air interloqué, semble se reprocher quelque chose. Mais attention, pas de jugements hâtifs ! Elle aussi a droit à sa présomption d’innocence. Laissons la justice faire son travail. Interrogations des témoins de la scène. Une femme de ménage, présente au moment du drame raconte : “Toute Petite Activiste gazouillait dans le lit tandis que Petite Activiste jouait à la dînette dans le secteur proche de la victime. Et puis tout s’est précipité ! D’un coup, Petite Activiste s’est dirigée rapidement vers sa soeur, un objet à la main, mais il faisait un peu sombre… C’est là que je l’ai vue se pencher sur la petite en disant “Je te mets un peu de sel ?”, en mimant le geste de salaison. Tout de suite après, d’un geste vif, CRAC ! Elle l’a mangée !!! Je n’ai rien pu faire !”, déplore la brave femme visiblement  traumatisée. Vérification des preuves. Le trou sur la joue de Toute Petite Activiste correspond bien à la taille de la dent de l’agresseur présumé. Des empreintes sur la salière en plastique permettent de confirmer l’identité du coupable. Petite Activiste passe aux aveux, toujours tenue en respect pendant que câlins, bisous et réconfort sont prodigués à la victime. Non, Toute Petite Activiste n’a rien fait pour provoquer ce geste malheureux. Non, rien dans son caractère, sa tenue vestimentaire ou ses actes ne peut déclencher une telle violence ; et oui, elle est bien la victime de ce délit monstrueux qui n’aurait pas dû arriver si l’éducation de Petite Activiste n’était pas défaillante. L’Etat de la maison lui présente ses excuses et promet de continuer la lutte éducative tout en insistant sur la prévention. Toute Petite Activiste sera accompagnée dans un programme de réinsertion des victimes pour ne pas la laisser seule dans son traumatisme. Jugement. Petite Activiste est informée des faits qui lui sont reprochés et de la gravité de son acte. Il lui est signifié l’interdiction d’approcher la victime sur une période de 15 minutes ferme, et l’obligation de présenter des excuses sincères à Toute Petite Activiste et à la communauté entière pour avoir troublé l’ordre public. Elle est également condamnée à verser des dommages et intérêts à hauteur de 30 bisous à sa petite soeur. En cas de récidive, la sanction sera lourde et intransigeante. Un bisou à Madame Maman l’Activiste aussi. Fin de l’affaire. Madame Maman l’Activiste pense proposer sa méthode aux chefs d’Etat et dirigeants du monde entier pour que les mangeurs de bébés ne reçoivent plus l’attention due aux victimes, et que ces dernières soient entourées après leur procès. â– 

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