L’Insaf, de nouveaux locaux et un appel aux entreprises

L’association Insaf change de locaux et s'installe au cœur du quartier Roches Noires à Casablanca pour accueillir, dans un immeuble flambant neuf, les petites bonnes et les mères célibataires. Mais pour continuer à changer l’avenir de ces femmes toujours aussi nombreuses, l’association a créé un comité de soutien destiné aux entreprises qui souhaitent s’engager, avec elle, dans cette belle et longue bataille.

L’association Insaf a des projets plein la tête. Le premier a été concrétisé : elle a déménagé. Direction, un immeuble neuf de quatre étages dans le quartier Roches Noires à Casablanca. Sa superficie ? 2 150 m2. Les nouveautés ? Une nurserie et une garderie joliment décorées et remplies de landaus ainsi que de jouets. « Les jeunes filles sont également deux par chambre alors qu’auparavant, elles étaient toutes dans un même dortoir », ajoute Abdou Aziz Abdallah, directeur du centre. A l’intérieur de ce bâtiment, 20 mères célibataires sont hébergées le temps de la formation qui dure six mois. En plus, des ateliers de sensibilisation et d’alphabétisation, les jeunes femmes suivent des cours de couture, de cuisine-pâtisserie ou de coiffure. « C’est l’Oréal qui nous a livrée le salon entier, précise Meriem Othmani, la présidente de l’Insaf. Nous avons aussi reçu des équipements de l’OCP, la Société générale, la Fondation BMCI, les sociétés Trarem Afrique, Richmond, Simec, et Wafasalaf ».

L’appel de l’Insaf aux sociétés

L’association qui a soutenu 10 000 mamans et petites bonnes depuis 1999, est à la recherche active de soutien. Elle en appelle aux entreprises pour les aider à « continuer à sauver des vies », comme le souligne Meriem Othmani dans une lettre qui sera adressée prochainement à une ribambelle de sociétés. L’Insaf qui vient de créer un comité de soutien, souhaite y intégrer des entreprises qui veulent l’aider à changer l’avenir de ces jeunes femmes et de leur bébé. Chaque membre de ce comité qui se réunira trois fois par an, s’engagera ainsi à verser durant 3 années consécutives une certaine somme d’argent. « Nous avons besoin d’argent, lâche sans détour Meriem Othmani, rappelant que les dons faits par les particuliers à hauteur de 250 DH / mois permettent le retour ou le maintien des petites filles à l’école et dans leur famille, évitant ainsi qu’elles soient envoyées dans une maison en tant que petites bonnes.

Et c’est loin d’être la seule action menée de l’Insaf. Chaque fois qu’une mère célibataire finit sa formation, l’association reste à ses côtés. Elle l’aide à régler le moindre problème administratif et juridique, et lui donne également 1 650 DH, de quoi payer son premier loyer et les frais annexes. Pendant 2 ans, l’association lui fournit aussi, et ce gratuitement, du lait ainsi qu’un suivi médical (bébé et maman). Les autres projets de l’Insaf qui sont dans les tiroirs : l’ajout d’une nouvelle formation dédiée à la décoration sur verre et soie mais aussi un programme de sensibilisation autour de l’auto-entrepreneuriat concocté main dans la main avec ses partenaires. Car « ce statut est encouragé à travers de nombreux soutiens financiers », indique Abdou Aziz Abdallah, ce qui est un moyen de plus d’aider aussi ces jeunes mères célibataires qui ne rêvent que de s’en sortir.

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