Le collectif « Pour l’éradication du travail des « petites bonnes » » repart à la charge après avoir examiné le programme gouvernemental validé la semaine dernière par le Conseil de Gouvernement. Dessus, comme ces associations le pointent du doigt dans un communiqué, « le programme présenté par le chef du gouvernement devant les deux chambres du Parlement le 19 avril ne prévoit aucune action pour sauver des dizaines de milliers de mineures de l’exploitation domestique et des risques en lien avec le travail pénible à huis clos ». Adoptée en juillet dernier, la loi n°19-12 sur les conditions d’emploi et de travail domestique n’entrera en vigueur qu’un an après la publication de tous les décrets d’application. Et à cela, il faut également ajouter la période transitoire de 5 ans pour l’embauche, sous certaines conditions, des travailleuses âgées entre 16 et 18 ans. Le collectif espérait un geste fort du gouvernement. Il n’en sera rien. « Le sujet est traité en une phrase générique qui concerne « la mise en œuvre de la loi 19.12 » sans autre précision sur le sort réservé aux dispositions qui consacrent à 16 ans l’âge minimal d’accès au travail domestique. » Pire encore, aucune action concrète n’a été déclenchée « pour activer le processus de sa mise en œuvre. Ce qui laisse craindre que l’exploitation des mineur(e)s dans le travail domestique n’est pas prête d’être éradiquée. »
Les associations tapent de nouveau du poing sur la table : elles souhaitent entre autres « modifier les dispositions des articles 6 et 27 pour permettre d’appliquer immédiatement la limitation à 18 ans de l’âge minimal d’accès au travail domestique » et par conséquent interdire l’embauche des mineur(e)s, mais aussi engager plusieurs plan d’actions.