Les garcons jouet d’Afghanistan

Ils ont une dizaine d'années, portent les cheveux longs et le soir venu, ces jeunes garçons se transforment en filles pour animer des soirées réservées aux hommes. Nous sommes en Afghanistan et ici, les "bacha bazi" ("garçonsjouets") sont légion, spécialement dans le nord du pays.

Achetés à leur famille dès leur plus jeune âge, ces garçons sont alors placés sous la tutelle de mécènes
qui les forment à la musique, à la danse et au chant. Pour des parents acculés à la misère, vendre leur enfant devient un moyen de survie. Une fois initiés, les garçonnets doivent alors exposer leur art devant un public essentiellement masculin. Dans un pays où les femmes n’ont pas le droit de se dévoiler, cette coutume ancestrale, très répandue naguère en Asie centrale, veut qu’on ait recours aux services de ces “garçons-jouets” pour se distraire.

Ils dansent lascivement, agitent les grelots accrochés à leurs poignets et à leurs chevilles, chantent des mélodies langoureuses sur l’amour en s’accompagnant de leurs instruments… Autour d’eux, les hommes se pâment, leur crient leur amour, essayent de les toucher, de les caresser, s’extasient sur leur beauté et leur adresse. Un bon “bacha bazi” réussit à faire l’unanimité au sein de l’assistance et à la fin de la soirée, son public est prêt à se damner pour obtenir ses faveurs. La soirée achevée, la nuit est encore longue pour les “bacha bazi” qui deviennent alors les jouets sexuels de ces hommes, qui les violent parfois à tour de rôle. Soumis aux caprices de leurs bourreaux, certains sont parfois torturés  ou tués… Et quand ils grandissent, qu’ils ne sont plus imberbes, ils sont alors rejetés de toutes parts.
En Afghanistan, avoir son propre “bacha bazi”, voire même plusieurs, est un signe de richesse et de réussite sociale. C’est en prétextant que cette coutume est répandue dans le monde entier que le journaliste afghan Najibullah Quraishi est parvenu à les filmer et à délier les langues… Dans son  documentaire, “The Dancing Boys of Afghanistan”, les fans des “garçons-jouets” avouent sans complexe ni pudeur leur goût pour cette pratique. Ces hommes d’âge mûr sont pour la plupart des seigneurs de guerre qui ont lutté pour la libération de l’Afghanistan du joug russe. Certains ont combattu sous les ordres du colonel Massoud, et d’autres encore occupent toujours de hautes fonctions…

C’est sans aucune gêne non plus que ceuxci vont accomplir leurs devoirs envers Dieu, à la mosquée la plus proche, avant de se rendre à l’une de ces soirées très prisées. L’un d’eux, Dastager, marié et père de trois enfants, avoue d’un air ému avoir eu des relations sexuelles avec plus de 1.000 jeunes garçons. Plus tard, il se remémore également une soirée au cours de laquelle l’assistance avait beaucoup bu, et comment chacun des invités avait pu assouvir ses désirs sexuels avec le jeune “bacha bazi” qui gisait de tout son long à l’arrière de la voiture… “Il était tellement beau”, se souvient-il. Si les talibans étaient presque parvenus à mettre un terme à cette odieuse pratique qui va à l’encontre des préceptes religieux et de toute morale, celle-ci revient en force depuis que le pays s’est plus ou moins libéré de leur tyrannie. La corruption qui ronge les arcanes du pouvoir ne fait qu’accentuer l’extrême pauvreté de tout un peuple, qui en est réduit à vendre ses fils, dans l’espoir d’un avenir meilleur…

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